Mlle E., 20 ans, violoniste en préparation pour le concours du CNSM, présente une douleur à l’épaule droite, sans irradiation. La douleur part de la base du cou et s’étend vers le bord interne et supérieur de l’omoplate droit. Cette douleur est apparue à la suite d’un faux mouvement le matin de la consultation. Celle-ci est présente en permanence et empêche l’inclinaison de la tête, mouvement nécessaire à la prise du violon. C’est une douleur avec sensation de blocage.
Lors de la première consultation un bilan clinique ostéopathique est réalisé. Il en ressort plusieurs éléments. Au niveau viscéral, il existe une perte de mobilité au niveau du rein droit-surrénale droite, du foie et de la région du plexus solaire. Cela entraine une diminution de la mobilité du diaphragme dans sa partie droite. De même, il y a des restrictions de mobilité au niveau des vertèbres dorsales moyennes (T6-T9), et au niveau des vertèbres dorsales supérieures. Ceci engendre une diminution de mouvement au niveau de l’omoplate droit, avec une tension des muscles angulaire, et Rhomboïde droits. On retrouve enfin une tension des muscles trapèze et splénius droits.
Lors de cette séance, un travail est réalisé afin de diminuer les tensions au niveau du rein, surrénale et foie, et au niveau des dorsales. Un étirement des muscles angulaire et Rhomboïde et du muscle splénius est réalisé.
Explication du cas :
On remarque chez cette patiente que la notion de stress lié à la période d’examen est importante. En effet le stress engendre la production d’hormones par les surrénales avec des conséquences au niveau du rein du fait de la relation anatomique. Les tensions générées par ce travail viscéral augmenté engendrent des tensions au niveau diaphragmatique, qui constitue le « toit » des organes concernés. Celles-ci entrainent, par des liens neurologiques et fasciaux, des restrictions de mobilité au niveau des vertèbres dorsales. Ceci est à l’origine d’une diminution de la possibilité de glissement de l’omoplate contre le thorax et donc d’une augmentation de la contraction musculaire nécessaire pour permettre le mouvement du membre supérieur.
Ainsi une première séance a été effectuée afin de redonner une mobilité au niveau des organes cités précédemment et au niveau de la colonne thoracique.
La diminution de la douleur à permis la reprise du violon dès le lendemain de la consultation.
Une seconde consultation a été nécessaire afin de contrôler la diminution de la tension des éléments en cause lors de la première séance. Un travail supplémentaire a été réalisé au niveau de l’omoplate au niveau duquel il restait un manque de mobilité. De même un travail a été effectué au niveau du bassin afin de permettre à la colonne de s’adapter à l’ensemble des mouvements.