Mr C., 77 ans, clarinettiste, présente un manque de souffle sur les phrases longues.
Lors de la première consultation un bilan clinique ostéopathique est réalisé. Il en ressort plusieurs éléments. Au niveau de la trachée, on remarque une diminution de la mobilité. Il en est de même pour les éléments qui suspendent le poumon à la colonne vertébrale à gauche, ainsi qu’au niveau de la partie supérieure du poumon gauche. De plus on observe une mobilité réduite du muscle diaphragme (muscle qui permet l’inspiration), et une diminution des mouvements de certains organes digestifs (dont le pancréas).
Puis, un bilan de la gestuelle est réalisé. Lors de celui-ci, on remarque que la position assise a une influence évidente. En effet, le musicien est en position « avachie » avec une cassure du corps au niveau de la partie basse des côtes.
Lors de cette séance, un travail est réalisé afin de diminuer les tensions sur les éléments impliqués dans la respiration : trachée, éléments suspenseurs du poumon, poumon et diaphragme. Cette séance s’accompagne de conseils sur la position assise et sur la respiration.
Explication du cas :
On remarque, chez ce patient, que la mauvaise posture (mauvaise position assise) est une des causes des problèmes de souffle. En effet, sa position entraine une compression au niveau du muscle diaphragme qui empêche son mouvement physiologique avec une bonne amplitude. Ceci a des conséquences au niveau de l’ensemble du système respiratoire avec sursollicitation de ce système créant des tensions musculaires et ligamentaires au niveau du cou et de l’épaule gauche. Des conseils sur la position assise ont été donnés pour que le patient se tienne plus droit. Pour l’aidé, dans cette voie, des adaptations ont été trouvées avec installation d’un coussin dans le bas du dos afin de créer un point d’appui qui aide à se tenir droit
Ainsi une première séance a été effectuée afin de diminuer l’ensemble des tensions localisées au niveau de cet axe respiratoire. Une seconde séance a été nécessaire pour de retrouver une bonne mobilité au niveau du bassin.
Des exercices ont été donnés afin que le patient reprenne conscience de la respiration « physiologique ».