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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 16:55

Une master classe a été réalisée avec les classes de cor et de trombone du CRR d'Angers.

L'objectif était d'évaluer, avec les professeurs, les difficultés de positionnement ou de mobilité de chacun de leurs élèves et de leur proposer des éléments ( modification de posture, étirement, renforcement musculaire, ...) en retour.

C'est un travail qui a été effectué avec des élèves de 8 à 16 ans.

Il est en effet important que les problèmes de postures ou de gestuelles soient détectés le plus tôt possible et que des propositions soient faites pour les corriger.

Je remercie les professeurs des deux classes pour leur collaboration à ce travail ainsi que le directeur du Conservatoire pour son implication dans ce projet.

De nouvelles master classe sont en cours de préparation avec d'autres instruments.

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 10:12

Consultation réalisée au sein du Cabinet Paramédical 5 Bd du Roi René, 49100, Angers.


M. V. 13 ans, harpiste,  présente une scoliose drosale évolutive depuis 6 mois non douloureuse, et non douloureuse à la harpe.

 

L'objectif de la consultation était de faire un bilan de l'impact de la pratique de la harpe sur la scoliose et de voir s'il était nécessaire d'interrompre temporairement la pratique jusqu'à la fin de la croissance pour ne pas aggraver la scoliose.


Une première étape a consisté à faire un bilan des déséquilibres corporels. Il existait une perte de mobilité au niveau de l'épaule droite avec une position majorée en avant. Des blocages au niveau des 1ère, 2ème et 3ème côtes à droite ainsi qu'une perte de la mobilité de l'omoplate droit, des vertèbres thoraciques supérieures droites et de l'articulation de la machoire droite ont été retrouvés.


Suite à ce bilan, une séance d'ostéopathie a été effectuée afin de corriger les déséquilibres.


Une seconde étape a consisté à faire une observation de la posture à la harpe. M.V reportait l'ensemble du poids du corps sur la fesse gauche avec pour conséquence une inclinaison vers la gauche de l'ensemble de la colonne, y compris thoracique, une épaule gauche plus basse, une épaule droite plus haute et avancée. Il existait une faiblesse musculaire au niveu des omoplates à l'origine d'une instabilité de la région scapulaire et thoracique haute.


Du fait de la mauvaise position assise, la tête était inclinée à gauche en permanence avec des tensions musculaires et des blocages à droite pour compenser cette inclinaison.


Le poignet droit était en appui contre la harpe, déséquilibrant l'ensemble du bras droit et nécessitant un travail plus important de la ceinture scapulaire droite (elle même en déséquilibre).


Un travail a donc été réalisé pour faire des modifications de l'ensemble de la posture. Des exercices de renforcement musculaire pour travailler sur la stabilité des omoplates ont été donnés. Ces exercices sont indispensables car sans stabilité des omoplates il ne peut pas y avoir de jeu sans force et sans douleur à moyen terme. Et cela, à l'âge de la croissance, à des conséquences non négligeables sur la colonne vertébrale de l'adolescent.

Il n'a donc pas été nécesaire d'interrompre la pratique de la harpe.

 

Un bilan est prévu au bout de 6 mois pour s'assurer de la satbilisation de la scoliose.

 

Attention : Il est toutefois nécessaire de rappeler que ce n'est pas la pratique de la Harpe qui est à l'origine de la scoliose, mais une mauvaise position et des blocages peuvent gêner la prise en charge habituelle d'une scoliose.

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 16:39

Consultation réalisée au sein du Cabinet Paramédical 5 Bd du Roi René, 49100, Angers.


M. V., 30 ans, violoniste,  présente depuis plusieurs mois des douleurs au niveau de la face latérale du bras gauche. C'est une douleur diffuse qui est apparue progessivement depuis plusieurs mois. L'évolution lente a retardé la prise en charge de la douleur.


Lors de la première consultation un bilan clinique ostéopathique est réalisé. Il en ressort plusieurs éléments. Il existe des diminutions de la mobilité des vertèbres cervicales basses du côté gauche (6ème et 7ème vertèbres), avec une tension majorée des muscles deltoide gauche et biceps gauche. Du fait de l'ancienneté de la douleur des compensations se sont mises en place au niveau des vertèbres cervicales hautes (1ère et 2ème) à droite et des vertèbres dorsales supérieures à droite. Enfin, on retrouve des tensions au niveau du muscle diaphragme.


Lors de cette séance, un travail est réalisé afin de retrouver une bonne mobilité des vertèbres cervicales basses permettant de diminuer les tensions des muscles deltoide et biceps. Un travail a également été réalisé au niveau des compensations pour faciliter la remobilisation des zones principales.


Explication du cas :


On remarque chez ce patient que les pertes de mobilité au niveau des vertèbres cervicales ont entrainé des contractions musculaires protectrices au niveau des muscles de l'épaule ainsi que des compensations au niveau des régions supérieure et inférieure, du côté opposé.


Lors de la seconde séance des pertes de mobilité ont été retrouvées au niveau de la 1ère côté à gauche avec une tension au niveau du dôme pleural et au niveau des muscles respirateurs accesoires (scalènes +++) s'inserant sur la 1ère côte. Un travail de remobilisation et de détente a été réalisé au niveau de ces régions.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 16:33

Thibault Espérandieu Ostéopathe D.O-MROF


                                              Etude interventionnelle de l’efficacité du suivi postural et ostéopathique des étudiants en musique dans la réussite à un concours ou à un examen.

REMERCIEMENTS
Un grand merci à Mr Xavier GAGNEPAIN qui m’a permis de porter ce projet auprès du Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt, et qui m’a conseillé tout au long de celui-ci.
Toute ma reconnaissance à Mr Alain LOUVIER directeur du Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt qui a accepté la réalisation de ce travail en collaboration avec les professeurs de son conservatoire.
Je n’oublierai pas l’ensemble des professeurs qui ont montré leur intérêt pour une telle recherche.
Mes remerciements s’adressent également au Docteur Julie PERLBARG pour toute l’aide apportée dans la mise en place, la réalisation et l’analyse même de cette étude.
Enfin un mot particulier aux étudiants qui m’ont donné de leur temps et sans qui ce projet n’aurait pu se réaliser !
______________
3
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS _________________________________________________________ 2
INTRODUCTION ___________________________________________________________ 5
1. LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE _____________________________________ 7
2. MATERIEL ET METHODE ______________________________________________ 8
2.1. Stratégie de Recherche Bibliographique __________________________________ 8
2.1.1. Moteurs de Recherche _____________________________________________ 8
2.1.2. Mots clés _______________________________________________________ 8
2.2. Choix du plan expérimental ____________________________________________ 9
2.3. Population __________________________________________________________ 9
2.3.1. Critères D’éligibilité ______________________________________________ 9
2.3.2. Recrutement de la population ______________________________________ 10
2.3.4. Modalités de la Randomisation _____________________________________ 10
2.4. Critères de jugement et d’évaluation ____________________________________ 11
2.5. Déroulement de l’expérience __________________________________________ 12
3. RESULTATS _________________________________________________________ 15
3.1. Description de la Population ___________________________________________ 15
3.2. Scores physique et mental dans les groupes Non suivi et Suivi lors de la première consultation _____________________________________________________________ 17
3.3. Evolution des Scores physique et mental entre la 1ère et la dernière consultation __ 18
4. DISCUSSION _________________________________________________________ 20
4.1. Analyse du score physique global _____________________________________ 20
4.2. Analyse du score mental global _______________________________________ 20
4.3. Analyse univariée et multivariée des déterminants d’une évolution favorable des scores de qualité de vie ____________________________________________________ 21
4.4. Descriptions des éléments cliniques et des dysfonctions somatiques retrouvés lors des séances _________________________________________________________ 24
4
4.5. Analyse de l’étude __________________________________________________ 24
5. CONCLUSION ________________________________________________________ 26
ANNEXE ________________________________________________________________ 28
ANNEXE I : BIBLIOGRAPHIE ____________________________________________ 29
1.1. Références d’articles ______________________________________________ 29
ANNEXE II : LETTRE DE CONSENTEMENT ________________________________ 32
ANNEXE III : QUESTIONNAIRE D’ENTREE DANS L’ETUDE _________________ 35
ANNEXE IV : QUESTIONNAIRE DE SORTIE DE L’ETUDE – GROUPE SUIVI ____ 36
ANNEXE V : QUESTIONNAIRE DE SORTIE DE L’ETUDE – GROUPE NON SUIVI 37
ANNEXE VI : FICHIER SOAP _____________________________________________ 38
ANNEXE VII : QUESTIONNAIRE SF-36 ____________________________________ 39
___________________ ______________________________________________________ 39

INTRODUCTION


A la lecture de la littérature scientifique spécialisée dans la prise en charge des musiciens, on se rend compte qu’il existe de nombreuses études concernant les musiciens déjà professionnels1.
En revanche il n’en existe que peu concernant les étudiants en devenir d’une carrière professionnelle.
Cette population est pourtant sujette à l’apparition des premières douleurs2 liées à un ensemble de facteurs3 que nous déterminerons par la suite.
Celles-ci ont un impact direct sur la période de préparation aux concours et examen de fin d’année dont l’objectif est l’entrée dans le monde professionnel.
Elles ont des conséquences sur le plan physique par le fait que le musicien tente de trouver des postures et des adaptations du mouvement afin de ne pas être gêné.
Mais également sur le plan psychique car leur présence entraine une diminution de l’activité à l’origine, à moyen terme, d’une anxiété concernant le passage du futur examen ou concours.
Ainsi de nombreux étudiants se trouvent désarmés en fin d’année lorsqu’ils se rendent compte qu’ils doivent prendre la décision de reporter leur échéance à l’année suivante.
Et dans ce contexte, ils sont demandeurs d’une prise en charge, individualisée et régulière, leur permettant de ne pas arriver à la situation extrême d’arrêt de la pratique instrumentale en cours d’année.
Ainsi l’objectif de ce travail de recherche est de répondre à la question suivante : existe-t-il un intérêt à réaliser un suivi Ostéopathique régulier des étudiants en musique dans la préparation à un concours ou à un examen de fin de cycle professionnalisant4 ?
Pour ce faire il sera fait appel, dans un premier temps à la littérature scientifique existante.
Nous réaliserons dans un deuxième temps des séances d’ostéopathie complétées par le remplissage par le patient d’une échelle de Qualité de Vie (SF-36). Celles-ci seront effectuées auprès de deux populations : un groupe d’étudiants suivi une fois par mois pendant 5 mois ; un groupe d’étudiants non suivi vus une fois au début de l’étude et une fois à la fin des 5 mois. Nous évaluerons l’intérêt d’un suivi ostéopathique dans cette population en comparant les modifications de scores de qualité de vie entre les deux groupes.
L’exploitation des résultats nous fournira le matériel nécessaire pour ouvrir à discussion et émettre des hypothèses quant aux éléments retrouvés.

1. LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE


L’objectif de ce travail de recherche est de démontrer qu’il existe un intérêt de suivre régulièrement et individuellement les étudiants en préparation à un concours ou à un examen de fin de cycle « professionnalisant », et cela sous forme de séances d’Ostéopathie.
Pour répondre à cette question, l’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’efficacité d’un suivi, Postural et Ostéopathique, mensuel des musiciens sur leur qualité de vie à court terme.

2. MATERIEL ET METHODE
2.1. Stratégie de Recherche Bibliographique


Pour la revue de littérature, différents moteurs de recherche ont été utilisés, ainsi que plusieurs mots clés.
2.1.1. Moteurs de Recherche


Les moteurs de recherche utilisés sont : PUBMED, IJME, SUDOC, GOOGLE.
2.1.2. Mots clés


Mots clés sur International Journal of Music Education
- musician health and safety ; musicians injury from 2006 to 2011 ; osteopathic and musician ; osteopathic and music
Mots clés sur Pubmed:
- musical students and injury ; musical students and pain ; musical students and overuse syndrome ; Medical problems of musicians ; Musicians injury from 2006 to 2011 ; musicians student injury ; osteopathic and music ; osteopathic and musician ; hand therapy for the musician
Mots clés sur Sudoc:
- Ostéopathie/musiciens ; Pathologies des musiciens
Mots clés sur Google:
- étudiants en musique et douleurs ; étudiants en musique et prévention posturale

2.2. Choix du plan expérimental


Il s’agit d’une étude interventionnelle comparative, randomisée, en 2 groupes parallèles.
Ce type d’étude à été choisi afin d’évaluer l’efficacité d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens dans la préparation d’un concours national.
2.3. Population


2 groupes seront distincts pour répondre au choix expérimental : un groupe « testé » (S) et un groupe « contrôle » (NS)
2.3.1. Critères D’éligibilité
2.3.1.1. Critères d’inclusion


Notre population d’étude est constituée de musiciens se préparant au passage d’un examen ou d’un concours lors de l’année scolaire 2011-2012, sans tenir compte du sexe, du nombre d’années de pratique, de l’intensité de la pratique, de la présence ou non d’une douleur. Ces sujets doivent être disponibles pour participer à une consultation d’ostéopathie par mois pendant toute la durée de l’étude.
2.3.1.2. Critères de non inclusion


 Non passage d’un examen ou d’un concours lors de l’année scolaire 2011-2012,
 Difficulté d’évaluation du fait de l’impossibilité pour le sujet d’effectuer une séance d’ostéopathie par mois pendant toute la durée de l’étude,
 Non inclusion pour des problèmes éthiques et juridiques : refus de signer le consentement et le protocole de l’étude.
2.3.1.3. Critère d’exclusion pendant le protocole


Un des volontaires ne s’est pas présenté à la première séance après remise du document d’entrée dans l’étude.
2.3.2. Recrutement de la population


Pour réaliser l’étude, des professeurs de musique des conservatoires de Boulogne-Billancourt, Meudon, Paris, et Rueil-Malmaison ont été contactés, dans un premier temps par courrier électronique (email), pour leur présenter le projet de recherche.
Un email leur a été adressé avec deux documents (cf annexe) : un résumé explicatif de l’étude, et un questionnaire d’entrée dans l’étude. Ils ont été chargés de soumettre ces documents à leurs étudiants en préparation d’un concours lors de l’année scolaire 2011-2012 et de leur proposer la participation au projet.
Chaque étudiant a alors remis, par courrier électronique, le questionnaire d’entrée constituant l’acceptation quant à la participation au projet.
2.3.4. Modalités de la Randomisation


L’ensemble des étudiants a été reporté sur une liste et un tirage au sort à été effectué, par l’investigateur principal, pour déterminé l’affectation de chaque étudiant au groupe « testé » ou au groupe « contrôle ». Cette randomisation à donc eu lieu avant le début de la prise en charge des deux groupes, mais n’a été annoncée aux étudiants que lors de la première séance pour ne pas influer sur leur participation à celle-ci.
Le groupe « testé » est composé de 15 étudiants (N=15) et le groupe « contrôle » de 14 (N=14).

2.4. Critères de jugement et d’évaluation
2.4.1. Les Outils d’Evaluation


- Evaluation de l’état de santé des patients, Evaluation de la qualité de vie : Questionnaire SF-36.
Il s’agit d’une échelle d’auto-évaluation de la qualité de vie qui se présente sous la forme d’un questionnaire auto-administré de 36 items qui explorent la santé physique, émotionnelle et sociale.
Le SF-36 évalue 8 dimensions de la santé. Pour chacune, on obtient un score variant de 0 à 100, les scores tendant vers 100 indiquant une meilleure qualité de vie.
A partir de ces huit échelles, il est possible de calculer deux scores synthétiques qui ont été identifiés par analyse factorielle : un score agrégé de santé physique et un score agrégé de santé mentale.
- Tests Ostéopathiques, bilan Postural.
Sur chaque région, on recherche les éléments permettant de définir une dysfonction somatique5 : sensibilité, asymétrie, restriction de mobilité, modification de la texture tissulaire.
Le choix des régions testées, ainsi que le recueil des données ont fait été fait en conformité avec un modèle proposé par «Academy of Osteopathy »6 .
Le bilan Postural consiste à faire une observation de chaque musicien avec et sans son instrument dans sa posture habituelle de travail.
L’ensemble des examens seront réalisés par l’investigateur principal (Thibault Espérandieu) au cabinet d’Ostéopathie de Boulogne-Billancourt.
2.5. Déroulement de l’expérience
2.5.1. Pour les deux groupes


La première séance à permis d’indiquer à chaque participant dans quel groupe il se situait, et ce que cela allait impliquer pour le reste de l’étude.
L’ensemble des étudiants a répondu au questionnaire de qualité de vie (SF-36.1) pour la première fois et a participé aux tests Ostéopathiques et au bilan Postural (comme décrit ci-dessus).
Cette séance sert de référence pour la suite de l’étude et permettra de faire une comparaison entre les deux groupes à la fin de celle-ci et de voir l’évolution dans le groupe (S) tout au long de l’année.
2.5.2. Pour le groupe (NS)
A la fin de la première séance, il est mentionné que la prochaine séance sera établie cinq mois après.
Si durant ces cinq mois, des séances d’Ostéopathie sont effectuées alors cela devra être mentionné lors du dernier rendez-vous.
2.5.3. Pour le Groupe (S)


A la fin de la première séance, un deuxième rendez-vous est fixé un mois après.
Description des séances du groupe (S) :
 Questionnaire de Qualité de Vie (SF-36)
 Bilan Postural :
Une observation de chaque musicien est réalisée avec et sans l’instrument dans la position principale de travail.
 Tests Ostéopathiques :
Tests articulaires
Chaque articulation est testée (tests passifs), de manière bilatérale, dans l’amplitude de son mouvement physiologique. Les tests effectués sont réalisés à l’identique sur chaque patient.
Douze régions anatomiques7 sont ainsi testées :
 rachis cervical ;
 rachis thoraciques T1-T4 ;
 rachis thoraciques T5-T9 ;
 rachis thoraciques T10-T12 ;
 côtes ;
 rachis lombaires ;
 sacrum/pelvis ;
 pelvis/iliaque ;
 membre supérieur droit :
- complexe de l’épaule ;
- complexe du coude ;
- complexe du poignet ;
- complexe de la main et des doigts.
 membre supérieur gauche :
- complexe de l’épaule ;
- complexe du coude ;
- complexe du poignet ;
- complexe de la main et des doigts.
 membre inférieur droit :
- complexe de la hanche
- complexe de l’articulation Sacro-iliaque, pubis, et sacro-coccygienne ;
- complexe du genou ;
- complexe de la cheville ;
- complexe du pied et des orteils.
 membre inférieur gauche :
- complexe de la hanche.
- complexe de l’articulation Sacro-iliaque, pubis, et sacro-coccygienne ;
- complexe du genou ;
- complexe de la cheville ;
- complexe du pied et des orteils.
Suite à ces deux étapes un plan de travail est proposé comportant, si besoin est, des conseils de posture et de gestes avec et sans instruments ainsi qu’un traitement Ostéopathique adapté.
Ce type de séance est effectué sur une période de six mois de décembre (C.0 = Consultation de référence) à mai (C.5 = Bilan de fin d’étude).
2.6. Analyse statistique


Les variables quantitatives ainsi que les scores calculés à partir des réponses données au questionnaire de qualité de vie SF-36 ont été décrits par leur médiane et leurs valeurs minimale et maximale, en raison du faible nombre de sujets de l’étude et de la non vérification de l’hypothèse de normalité des distributions. Les variables qualitatives ont été décrites en termes de pourcentages. Les analyses univariées et multivariées étudiant les facteurs pronostiques d’une évolution favorable ou défavorable des scores de qualité de vie ont été réalisées par régressions linéaires simple et multiple.
3. RESULTATS
3.1. Description de la Population


Population totale (N=29) Groupe NS (N=14) Groupe S (N=15) Sexe (n (%)) Homme Femme
12 (41.4)
17 (58.6)
8 (57.1)
6 (42.9)
4 (26.7)
11 (73.3) Age (médiane (min - max))
19 (16 – 32)
20 (18 – 25)
19 (16 – 32) Nuit (n (%)) Oui
16/29 (55.2)
8/14 (57.1)
8/15 (53.3) Sport (n (%)) Oui
18/29 (62.1)
8/14 (57.1)
10/15 (66.7) Tabac (n (%)) Oui
8/29 (27.6)
4/14 (28.6)
4/15 (26.7) Alcool (n (%)) Oui
10/29 (34.5)
3/14 (21.4)
7/15 (46.7) Nb heures travaillées (médiane (min - max))
4 (2 – 7)
5 (3 – 6)
4 (2 – 7) Pause (n (%)) Oui
13/29 (44.8)
5/14 (35.7)
8/15 (53.3)
Ainsi 15 sujets par groupe ont été choisis sur les critères définis au paragraphe 2.3.1.
L’ensemble des participants à effectué la première séance permettant de définir le groupe d’appartenance.
Un sujet du groupe Non Suivi n’est pas venu à la deuxième séance de suivi correspondant à la fin de l’étude. Il a donc été exclu de l’étude.
Les analyses ont donc été réalisées8 sur 14 personnes pour le groupe « Non Suivi » et 15 personnes pour le groupe « Suivi ».
3.1.1. Description des critères retenus


L’ensemble des critères ont été retenu comme pouvant avoir une influence sur l’apparition d’une douleur. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, mais des principaux facteurs.
Nuit : Inférieure à 8h de sommeil = Non, Supérieure à 8h = Oui.
Sport : Si activité physique régulière, en dehors de l’instrument (y compris marche) = Oui.
Tabac : Si Tabagisme régulier (quelque soit la quantité) = Oui.
Alcool : Si Prise régulière d’alcool (quelque soit la quantité) = Oui.
Nombre d’heures travaillées : Evaluation de la durée de travail instrumental et personnel par jour (les cours n’étant pas compris)
Pauses : Si pauses régulières lors d’une journée de travail = Oui.
Deux hypothèses sont posées :
- l’hypothèse nulle, ou H0, lorsqu’il est mis en évidence qu’il n’y a aucune différence entre les deux groupes.
- l’hypothèse alternative, ou H1, qui permet de mesurer s’il y a une différence entre les deux groupes.
A travers ces hypothèses, l’objectif est de faire apparaitre si le suivi Ostéopathique et Postural régulier des musiciens présente un intérêt.
3.2. Scores physique et mental dans les groupes Non suivi et Suivi lors de la première consultation
3.2.1. Score physique à la 1ère consultation (médiane (min – max))


Score Physique
Groupe Non Suivi
Groupe Suivi
p-Value
Fonctionnement Physique
100 (65-100)
95 (15-100)
0.094
Limitation Physique
100 (25-100)
75 (0-100)
0.091
Douleur Physique
80 (33-100)
58 (35-100)
0.099
Santé Générale
75 (46-100)
58 (42-83)
0.012
Score Physique Global
87.5 (50-98)
69 (46-90)
0.021
Tableau 1. Comparaison des « Scores physiques » lors de la 1ère consultation entre les groupes Non suivi et Suivi
3.2.2. Score mental à la 1ère consultation (médiane (min – max))


Score Mental
Groupe Non Suivi
Groupe Suivi
p-Value
Vitalité
55 (20-70)
40 (30-75)
0.12
Fonctionnement Social
81.5 (13-100)
63 (38-100)
0.045
Limitation Emotionnelle
83.5 (0-100)
67 (0-100)
0.41
Santé Mentale
70 (16-92)
56 (36-92)
0.13
Score Mental Global
71 (12-91)
51 (35-89)
0.097
Tableau 2. Comparaison des « Scores mentaux » lors de la 1ère consultation entre les groupes Non suivi et Suivi
Ces 2 tableaux permettent de s’assurer que les deux groupes sont comparables au départ en ce qui concerne les scores de qualité de vie.
3.3. Evolution des Scores physique et mental entre la 1ère et la dernière consultation
3.3.1. Evolution des « Scores physiques » (2ème consultation-1ère consultation) (médiane (min – max))


Score Physique
Groupe Non Suivi
Groupe Suivi
p-Value
Fonctionnement Physique
0 (-15-20)
0 (0-35)
0.011
Limitation Physique
-25 (-75-75)
0 (-25-100)
0.013
Douleur Physique
-10 (-45-67)
10 (-12-45)
0.0033
Santé Générale
4 (-33-21)
4 (13-17)
0.74
Score Physique Global
-5.5 (-27-36)
7 (-5-35)
0.0013
Tableau3. Comparaison des évolutions des « Scores physiques » entre les groupes Non suivi et Suivi.
Si l’on observe, dans le Tableau 3, l’évolution des « scores physiques » entre les groupes Non suivi et Suivi, et entre la 1ère et la dernière séance, plusieurs éléments apparaissent.
- L’évolution du score du Fonctionnement Physique est plus favorable dans le groupe Suivi avec p=0.011 (< 0.05 donc statistiquement significatif).
- L’évolution du score de la Limitation Physique est plus favorable dans le groupe Suivi avec p=0.013 (< 0.05 donc statistiquement significatif)
- L’évolution du score de la Douleur Physique est plus favorable dans le groupe Suivi avec p=0.0033 (< 0.05 donc statistiquement significatif)
- L’évolution du score de la Santé Générale n’est pas différente entre les 2 groupes avec p=0.74
- L’évolution du Score Physique Global est plus favorable dans le groupe S avec p=0.0013 (< 0.05 donc statistiquement significatif).
3.3.2. Evolution des « Score Mental » (2ème consultation-1ère consultation)


Score Mental
Groupe Non suivi
Groupe Suivi
p-Value
Vitalité
7.5 (-30-20)
0 (-15-30)
0.98
Fonctionnement Social
0 (-50-37)
13 (-38-62)
0.12
Limitation Emotionnelle
0 (-67-100)
0 (-67-100)
0.21
Santé Mentale
-4 (-16-28)
8 (-25-28)
0.045
Score Mental Global
-2.5 (-29-24)
10 (-21-37)
0.047
Tableau 4. Comparaison des évolutions des « Score Mental » entre les Groupes Non suivi et Suivi.
Si l’on observe, dans le Tableau 4, l’évolution des « Scores Mentaux » entre les groupes Non suivi et Suivi, et entre la 1ère et la dernière séance, plusieurs éléments apparaissent.
- L’évolution du score de la Vitalité n’est pas différente entre les 2 groupes avec p=0.98
- L’évolution du score du Fonctionnement Social n’est pas différente entre les 2 groupes avec p=0.12
- L’évolution du score de la Limitation Emotionnelle n’est pas différente entre les 2 groupes avec p=0.21
- L’évolution du score de la Santé Mentale est plus favorable dans le groupe S avec p=0.045 (< 0.05 donc statistiquement significatif)
- L’évolution du Score Mental Global est plus favorable dans le groupe S avec p=0.047 (< 0.05 donc statistiquement significatif)
4. DISCUSSION
4.1. Analyse du score physique global


Lorsque l’on observe, dans le Tableau 3, l’évolution des « Scores Physiques » en prenant comme critère de comparaison le suivi ou non d’un groupe, 4 des éléments testés apparaissent comme significativement différents entre les deux groupes. Et cela en faveur du groupe Suivi.
De manière générale le suivi du groupe à donc permis aux étudiants d’avoir moins de raideur et moins de douleur.
Un élément apparait comme étant non variable : il s’agit de la Santé Générale d’un point de vue physique.
Pour expliquer cela, il faut revenir sur le questionnaire SF-36 et sur les questions qui permettent de décrire cela.
Il s’agit d’un regroupement de six questions demandant globalement à l’étudiant s’il se sent en bonne santé, si cela est différent de l’année précédente et s’il pense tomber plus facilement malade que les autres.
Cet ensemble de facteurs n’est pas directement influencé par la pratique de l’instrument. Par conséquent, il est logique que le suivi n’ait pas d’influence dessus.
4.2. Analyse du score mental global


Lorsque l’on observe, dans le Tableau 4, l’évolution des « Scores Mentaux » en prenant comme critère de comparaison le suivi ou non d’un groupe, il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes, ni dans un sens, ni dans l’autre pour les critères correspondant à la Vitalité, au Fonctionnement Social et à la Limitation Emotionnelle.
En revanche, deux des éléments testés apparaissent comme significativement différents entre les deux groupes. Et cela en faveur du groupe Suivi.
Le calcul du score de la « Santé Mentale » repose sur 4 questions : - Vous êtes vous senti(e) très nerveux (se) ? ; - Vous êtes vous senti(e) si découragé(e) que rien ne pouvait vous remonter le moral ? ; - Vous êtes vous senti(e) calme et détendu(e) ? ; - Vous êtes vous senti(e) triste et abattu(e) ? ; - Vous êtes vous senti(e) bien dans votre peau ?

La différence positive en faveur du groupe Suivi montre que le fait de prendre en charge les étudiants pendant ces périodes de stress intense entraine une diminution significative de la tension nerveuse. Il y a une sensation de calme, propice au travail de qualité, qui est plus grande.
Cela est corroboré par l’évolution du Score Mental Global qui est significativement meilleure dans le groupe suivi. Ce score représentant le bilan des « Score Mental », et ayant donc une haute valeur significative.
> Ainsi l’Hypothèse nulle est rejetée.
4.3. Analyse univariée et multivariée des déterminants d’une évolution favorable des scores de qualité de vie


Nous avons pour le moment étudié uniquement l’effet du suivi ou non des patients sur l’évolution des différents scores de qualité de vie, sans se préoccuper d’autres aspects qui pourraient influencer cet effet.
Il faut maintenant analyser l’association entre évolution de ces scores et groupe en prenant en compte l’effet des autres variables recueillies qui ont un effet potentiel sur cette association.
4.3.1. Score physique global


 Score physique global
Univariée Multivariée β (IC 95%) p-value β (IC 95%) p-value Groupe (S vs NS)
16.6
0.003 *
13.1
0.014 Sexe (Femme vs Homme)
15.6
0.007 *
11.5
0.033 Age
-0.05
0.95
Sport (Oui vs Non)
0.4
0.95
Tabac (Oui vs Non)
6.2
0.93
Alcool (Oui vs Non)
1.8
0.29
Nb heures travaillées
-2.2
0.33
Pause travail (Oui vs Non)
1.6
0.80
Résultats de la régression linéaire multiple étudiant l’association entre l’évolution du score physique et des variables prédictives
(* : p<0.20, variables retenues dans l’analyse multivariée)
La variable groupe reste la seule significativement associée (p<0.05) à une évolution favorable du score physique, indépendamment des autres variables du modèle.
4.3.2. Score mental global


 Score mental global
Univariée Multivariée β (IC 95%) p-value β (IC 95%) p-value Groupe (S vs NS)
10.4
0.10*
8.4
0.17 Sexe (Femme vs Homme)
3.10
0.64
Age
0.028
0.97
Nuit (Oui vs Non)
-4.5
0.49
Sport (Oui vs Non)
5.2
0.43
Tabac (Oui vs Non)
-9.2
0.198*
-4.09
0.57 Alcool (Oui vs Non)
-7.9
0.24
Nb heures travaillées
-5.3
0.021*
-4.29
0.081 Pause travail (Oui vs Non)
-3.2
0.63
Résultats de la régression linéaire multiple étudiant l’association entre l’évolution du score mental et des variables prédictives
(* : p<0.20, variables retenues dans l’analyse multivariée)
Aucune association significative entre évolution du score mental et les variables du modèle n’est retrouvée.
Nous avons cependant 2 tendances qui ressortent :
- Le groupe S a tendance à avoir une évolution plus favorable du score mental (β positif)
- Les patients travaillant beaucoup ont une tendance à avoir une évolution moins favorable du score mental (β négatif)
4.4. Descriptions des éléments cliniques et des dysfonctions somatiques retrouvés lors des séances


L’observation des postures nous a fournie de précieux enseignements confrontés aux éléments cliniquement retrouvés.
Notre étude montre combien on doit tenir compte des critères personnels, de l’histoire et des antécédents de chaque musicien : morphologie (âge, sexe corpulence), bras dominant, capacités de coordination motrice, compétences instrumentales, et même, caractéristiques de l’instrument : voilà qui intervient dans la posture adoptée, et donc dans l’apparition de compensations et de dysfonctions somatiques propres à un individu donné.
Voilà qui permet aussi d’expliquer pourquoi certains musiciens sont plus sujets à des douleurs que d’autres, présentant pourtant les mêmes obligations de travail.
4.5. Analyse de l’étude
4.5.1. Intérêts


Il s’agit de la première étude réalisée de cette manière, avec la participation des élèves de différents conservatoires et de tous instruments confondus.
Elle a été réalisée sur une année scolaire ce qui a permis d’intégrer les facteurs évolutifs tels que le stress, la fatigue accumulée au cours du temps. Le suivi effectué nous a fourni un aperçu global des évolutions et a montré combien il était également important de prendre en compte le vécu de chaque étudiant au quotidien en plus de la prise en charge autour de l’instrument.
Les résultats obtenus lors de ce travail sont significatifs malgré le faible effectif. Et pour cela le critère de jugement principal utilisé (questionnaire SF-36) correspond à une échelle générique de qualité de vie fiable validée en langue française et très utilisée dans la littérature.
Cela souligne l’importance de la mise en place d’un tel suivi au sein des conservatoires dans lesquels les étudiants effectuent un parcours dans l’objectif de devenir professionnel.
Dans ce cadre, il serait intéressant de le réaliser sur une population plus importante afin de renforcer la validité des résultats obtenus.
4.5.2. Biais


Cette étude présente un faible effectif ce qui peut poser des problèmes de validité statistique.
Malgré tout, et on vient de le voir, les résultats obtenus sont statistiquement significatifs dans leur ensemble.
Il n’a pas été possible de mettre en place une intervention en aveugle, et c’est l’investigateur principal qui a réalisé les tests.
En revanche, la constitution des groupes a été réalisée au hasard grâce à un logiciel informatique de répartition. Et le critère de jugement principal correspondait au remplissage d’un questionnaire validé scientifiquement, élément non dépendant de l’investigateur.
5. CONCLUSION


L’objectif de ce travail de recherche était de démontrer qu’il existe un intérêt de suivre régulièrement et individuellement les étudiants en préparation à un concours ou à un examen de fin de cycle « professionnalisant », et cela sous forme de séances d’Ostéopathie.
La lecture des articles et ouvrages sélectionnés, nous a permis, dans un premier temps, de comprendre l’importance et la caractéristique des différentes pathologies chez les jeunes musiciens9 sans toutefois pouvoir établir de manière significative qu’un suivi Ostéopathique individuel et régulier présentait un intérêt.
Il apparaissait alors nécessaire de réaliser une phase de tests pour répondre aux hypothèses formulées.
Une prise en charge mensuelle des étudiants faisant parti du « Groupe Suivi » à donc été réalisée.
Et l’analyse de celle-ci à montré qu’une différence statistiquement significative existait bien, en terme de ressenti de douleur, de raideur, et même de stress, entre le Groupe Suivi et le Groupe Non Suivi.
Et ce dans le sens d’une diminution des symptômes présents lors de la première séance pour les étudiants suivis.
Afin de renforcer la validité externe de ces résultats, il serait intéressant de refaire ce type d’étude sur une population plus importante.
Lors de ces suivis, des séances d’Ostéopathie ainsi qu’un Bilan Postural (accompagné de conseils) ont été effectués. Ces deux éléments ne sont pas dissociables pour une meilleure prise en charge.
Une fois ceux-ci réalisés, l’étudiant devait être capable d’effectuer, tout au long de l’année, les exercices adaptés aux douleurs ressenties.
Cela nous oriente vers la notion de prévention10 des arrêts de la pratique liés à des douleurs.
Ainsi, au début de l’année scolaire lorsque les étudiants reprennent une pratique intense après une pause plus ou moins longue, les séances ont pour objectif des diminuer les premières douleurs et de mettre en place un traitement à long terme fait de conseils de posture et d’exercices d’étirements11 que ceux-ci pourront réaliser tout au long de l’année.
Il est à noter que cela s’inscrit également lorsqu’il y a un changement d’instrument pendant cette période.
Lors des séances suivantes, un rappel des exercices est effectué et une séance d’Ostéopathie est entreprise avec correction de la posture si cela est nécessaire.
Ainsi le travail Ostéopathique s’inscrit tant en terme de prévention qu’en terme de prise en charge des conséquences mécaniques liées à la pratique de l’instrument.
_____________________
10 Foxman I, Burgel BJ. Musician health and safety: Preventing playing-related musculoskeletal disorders. Department of Internal Medicine, University of California Medical Center, CA, USA. AAOHN J. 2006 Jul;54(7):309-16.
11 Shafer-Crane GA. Repetitive stress and strain injuries: preventive exercises for the musician. Division of Structural Biology Colleges of Osteopathic and Human Medicine, Michigan State University,USA. Phys Med Rehabil Clin N Am. 2006 Nov;17(4):827-42.
28
ANNEXE
29
ANNEXE I : BIBLIOGRAPHIE
1.1. Références d’articles
1) Arcier.A. Syndrome de surmenage (tendinite) chez l’enfant musicien. « Notes rapides » ; Médecine des Arts.
2) Arcier.A. Syndrome de surmenage chez les jeunes musiciens (TMS). L’épidémiologie. « Notes rapides » ; Médecine des Arts.
3) Arcier.A. Syndrome de surmenage chez les jeunes musiciens (TMS), les facteurs de risque. « Notes rapides » ; Médecine des Arts.
4) Arcier.A. Syndromes de surmenage chez les étudiants musiciens, les symptômes (TMS, également dans les autres pratiques artistiques). « Notes rapides » ; Médecine des Arts.
5) Blum J. Examination and interface with the musician. Hand Clin. Department of Music Physiology, University of Music and Performing Arts, Frankfurt, Germany. 2003 May ; 19(2):223-30.
6) Brandfonbrener AG. Musculoskeletal problems of instrumental musicians. Hand Clin. Rehabilitation Institute of Chicago, Feinberg School of Medicine, Northwestern University. 2003 May;19(2):231-9, v-vi.
7) Chobriat J. Pathologie des musiciens instrumentistes à vent. Université de Reims Champagne-Ardenne. 2007;1 vol.( 220f.) : ill.
8) Chamagne P. Éducation physique préventive pour les musiciens. Montauban : Alexitère (Collection Médecine des arts). 2003 ;ISSN 1271-8726.
9) Debès I et Schneider MP. Les troubles de santé des musiciens (Thèse). Service de Santé au Travail Multisectoriel, Luxembourg. 2001.
10) Dommerholt J. Performing arts medicine - instrumentalist musicians part I - general considerations. J Bodyw Mov Ther. 2009 Oct;13(4):311-9.
11) Dommerholt J. Performing arts medicine--instrumentalist musicians, Part II--examination. J Bodyw Mov Ther. 2010 Jan;14(1):65-72.
12) Dommerholt J. Performing arts medicine - instrumentalist musicians: part III - case histories. J Bodyw Mov Ther. 2010 Apr;14(2):127-38.
30
13) Ehrmann Feldman D, Shrier I, Rossignol M, Abenhaim L. Risk factors for the development of neck and upper limb pain in adolescents. Groupe de Recherche Interdisciplinaire en Santé, Ecole de Réadaptation, et Département de Médecine Sociale et Préventive, Université de Montréal, Québec, Canada. 2002 Mar 1;27(5):523-8.
14) Foxman I, Burgel BJ. Musician health and safety: Preventing playing-related musculoskeletal disorders. Department of Internal Medicine, University of California Medical Center, CA, USA. AAOHN J. 2006 Jul;54(7):309-16.
15) Fry,Hunter J. H. Occupational Maladies of Musicians: Their Cause and Prevention. Victorian State College of Advanced Education, and in the Music Departments of La Trobe and Monash Universities, Australia. International Journal of Music Education. 1984; Volume 4 (1): 59
16) Guptill C, Golem MB. Case study: musicians' playing-related injuries. The University of Western Ontario, London, Ontario, Canada. Work. 2008;30(3):307-10.
17) Joubrel I, Robineau S, Pétrilli S, Gallien P. Musculoskeletal disorders in instrumental musicians: epidemiological study. Centre MPR Maurice Gantchoula, 63330, Pionsat, France. Ann Readapt Med Phys. 2001 Mar;44(2):72-80.
18) Lederman RJ. Neuromuscular and musculoskeletal problems in instrumental musicians. Department of Neurology and Medical Center for Performing Artists, Cleveland Clinic Foundation,Cleveland, Ohio 44195, USA. Muscle Nerve. 2003 May;27(5):549-61.
19) Liu S, Hayden GF. Maladies in musicians. Department of Pediatrics, University of Virginia Health System, Charlottesville.USA. South Med J. 2002 Jul;95(7):727-34.
20) Martin D : Stress et activité musculaire dans les pratiques artistiques. « Notes rapides » ; Médecine des Arts.
21) Nourissat G, Chamagne P, Dumontier C. Reasons why musicians consult hand surgeons. Service de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Saint-Antoine, Paris, France. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2003 Oct;89(6):524-31.
22) Parrot O. Stop au mal du violon ! Prévenir les pathologies du violoniste (Thèse). CEFEDEM Rhône-Alpes.2002
23) Parry CB. Prevention of musicians' hand problems. British Performing Arts Medicine Trust. London, United Kingdom. Hand Clin. 2003 May;19(2):317-24, vii.
24) Potter PJ, Jones IC. Medical problems affecting musicians. Department of Physical Medicine and Rehabilitation, University of Western Ontario, London (UK). Can Fam Physician. 1995 Dec;41:2121-8.
31
25) Preston H. A New Approach to Music Examinations.International Journal of Music Education. 1985.Vol 6 (1):27.
26) Ranelli S, Smith A, Straker L. Playing-related musculoskeletal problems in child instrumentalists: The influence of gender, age and instrument exposure. Curtin University, Australia. International Journal of Music Education February 22, 2011 vol. 29 no. 1 28-44
27) Rebollo Pratt R.Music Therapy and Music in Special Education.The International State of the Art II, 1989; 163 pp.
28) Rosset i Llobet J, Odam G, Oliveres i Gili A. Le corps du musicien. Manuel de prévention pour une pratique optimale. Ed:Alexitère.2009.
29) Shafer-Crane GA. Repetitive stress and strain injuries: preventive exercises for the musician. Division of Structural Biology Colleges of Osteopathic and Human Medicine, Michigan State University,USA. Phys Med Rehabil Clin N Am. 2006 Nov;17(4):827-42.
30) Shoup D. An osteopathic approach to performing arts medicine. Midwestern University of Health Sciences, Glendale USA. Phys Med Rehabil Clin N Am. 2006 Nov;17(4):853-64, viii.
31) Vinay L. Pathologies des instrumentistes à cordes (Thèse). Université d'Aix-Marseille II. 2003
31) Van de Wiel A, Rietveld B. Medical problems of musicians. Meander Medisch Centrum Amersfoort,Netherlands. Ned Tijdschr Geneeskd. 2010;154:A1143.
32) Warrington J. Hand therapy for the musician: instrument-focused rehabilitation. The Hand Clinic,London (UK). Hand Clin. 2003 May;19(2):287-301, vii.
33) Werner MJ, Rosenthal SL, Biro FM. Medical needs of performing arts students. Division of Adolescent Medicine, Cincinnati (USA). J Adolesc Health. 1991 Jun;12(4):294-300.
34) Zuskin E, Schachter EN, Kolcić I, Polasek O, Mustajbegović J, Arumugam U. Health problems in musicians--a review. Department of Environmental and Occupational Health.University of Zagreb Medical School, Zagreb, Croatia. Acta Dermatovenerol Croat. 2005;13(4):247-51.
32
ANNEXE II : LETTRE DE CONSENTEMENT
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Présentation :
Il s’agit d’une étude qui a pour but de déterminer l’intérêt de réaliser un suivi ostéopathique et postural des musiciens dans la préparation à un concours, ou à un examen.
Nature de l’étude :
Etude interventionnelle comparative, randomisée, en 2 groupes parallèles.
Ce type d’étude à été choisi afin d’évaluer l’efficacité d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens dans la préparation d’un concours national, ou d’un examen.
Ainsi, lors de cette étude, des tests ostéopathiques ainsi qu’une analyse posturale seront réalisés sur deux groupes distincts, nécessaires pour mettre en évidence une différence et donc un résultat.
Déroulement de la participation :
2 groupes seront constitués (les 2 faisant partis de l’étude) :
- 1 groupe servira de groupe « d’étude ». Pour ce groupe, les musiciens auront une consultation (d’environ 30 minutes) gratuite par mois. Lors de ces consultations mensuelles, chaque musicien devra répondre à un petit questionnaire pour connaître les douleurs qui auraient pu apparaître, les problèmes de posture éventuellement ressentis ou évoqués. Ensuite des tests ostéopathiques et un traitement seront effectués afin de répondre à ces différents éléments.
33
- 1 groupe servira de groupe « de contrôle ». Pour ce groupe 2 consultations gratuites seront effectués : 1 en début d’année afin de recueillir quelques données sur les douleurs éventuelles qui ont déjà été ressenties et pour faire une étude de la posture ainsi que des tests ostéopathiques. De même, 1 consultation à la fin de l’année pour faire un bilan sur les douleurs ressenties pendant l’année et voir l’évolution de la posture. Pour les étudiants de ce groupe lors des 2 consultations, qui dureront 45 min, il y aura une séance d’ostéopathie (gratuite) qui sera proposée.
Le groupe bénéficiera également d’une consultation lors de la rentrée suivante afin de faire le point sur les éventuels éléments à travailler pour améliorer l’attitude posturale, conserver un bon équilibre.
Les résultats globaux de l’étude seront communiqués à l’ensemble des participants s’ils le souhaitent.
Avantages, risques ou inconvénients possibles liés à la participation :
Ces 2 groupes sont vraiment très importants afin de voir s’il existe réellement un intérêt de réaliser un suivi ostéopathique et postural dans la préparation à un concours. Nous ne connaissons pas les résultats à l’avance, et nous ne savons donc pas s’il existe un intérêt à réaliser ce suivi. Il n’y a donc pas de groupe avantagé.
Si les résultats montrent qu’il existe un bénéfice, et que la différence entre les 2 groupes est suffisamment grande, alors un suivi sera proposé par la suite.
Participation volontaire et droit de retrait :
La participation à cette étude est strictement volontaire et peut être interrompue à tout moment.
34
Confidentialité et gestion des données :
Les informations obtenues seront utilisées dans un but statistique, sans que vous puissiez être identifié de manière individuelle.
Pour des renseignements supplémentaires :
Merci de poser vos questions soit par téléphone au 06.09.38.72.69, soit par courrier électronique à l’adresse suivante : thibault.esperandieu@gmail.com
Signatures précédées de la mention Lu et approuvé :
(Pour les personnes mineures au moment de l’étude, la signature des deux parents est exigée)
Nom : Date : Nom : Thibault Espérandieu Ostéopathe D.O-MROF
35
ANNEXE III : QUESTIONNAIRE D’ENTREE DANS L’ETUDE
Nom :
-
Prénom :
-
Age :
-
Adresse mail : -
Instrument pratiqué :
-
Age de début :
-
Avez-vous déjà présenté des douleurs liées à votre instrument (si oui précisez la localisation, la durée de la douleur, les retentissements sur la pratique musicale, la cause probable et les éléments mis en oeuvre pour diminuer la douleur) :
-
Conservatoire :
-
Accepte de participer à l’étude, et de recevoir les informations complémentaires :
-Date : Signature :
-RMQ : Le secret médical est assuré tout au long de l’étude, et je serai le seul à détenir l’ensemble des informations. Les résultats seront communiqués sous forme de globalité et non de façon individuelle.
36
ANNEXE IV : QUESTIONNAIRE DE SORTIE DE L’ETUDE – GROUPE SUIVI
Nom :
-
Prénom :
-
Age :
-
Instrument pratiqué :
-
Nombre d’heure de pratique par jour :
-
Nombre de jour de pratique par semaine :
-
Avez-vous présenté des douleurs liées à votre instrument (si oui précisez la localisation, la durée de la douleur, les retentissements sur la pratique musicale, la cause probable et les éléments mis en oeuvre pour diminuer la douleur) ? :
Avez-vous présenté des douleurs le jour de l’examen ? :
-
Si oui, précisez la localisation :
-
Pensez-vous que les douleurs ont eu un retentissement sur votre posture à l’instrument ? :
-
Pensez-vous que les douleurs ont eu un retentissement sur la qualité de votre jeu ? :
-
Pensez-vous que le travail sur la posture, tout au long de l’étude, a eu un impact sur la qualité de votre jeu ?
-
Date : Signature :
37
ANNEXE V : QUESTIONNAIRE DE SORTIE DE L’ETUDE – GROUPE NON SUIVI
Nom :
-
Prénom :
-
Age :
-
Instrument pratiqué :
-
Nombre d’heure de pratique par jour :
-
Nombre de jour de pratique par semaine :
-
Avez-vous présenté des douleurs liées à votre instrument (si oui précisez la localisation, la durée de la douleur, les retentissements sur la pratique musicale, la cause probable et les éléments mis en oeuvre pour diminuer la douleur) ? :
-
Avez-vous présenté des douleurs le jour de l’examen ? :
-
Si oui, précisez la localisation :
-
Pensez-vous que les douleurs ont eu un retentissement sur votre posture à l’instrument ? :
-
Pensez-vous que les douleurs ont eu un retentissement sur la qualité de votre jeu ? :
-
Pensez-vous qu’un travail sur la posture, tout au long de l’étude, aurait eu un impact sur la qualité de votre jeu ?
-
Date : Signature :
38
ANNEXE VI : FICHIER SOAP
Key to the 0 = No SD or background (BG) levels 2 = Obvious TART (esp. R and T), +/- symptoms
Methods used for Severity Scale 1 = More than BG levels, minor TART 3 = Key lesions, symptomatic, R and T stand out
Examination Region Severity Somatic Dysfunction and Other Systems
All T A R T Evaluated 0 1 2 3 MS / SNS / PNS / LYM. / CV / RESP. / GI / FAS. / etc.
� � � � � Head and Face � � � �
� � � � � Neck � � � �
� � � � � Thoracic T1-4 � � � �
� � � � � T5-9 � � � �
� � � � � T10-12 � � � �
� � � � � Ribs � � � �
� � � � � Lumbar � � � �
� � � � � Sacrum / Pelvis � � � �
� � � � � Pelvis / Innom. � � � �
� � � � � Abd ./ Other � � � �
� � � � � Upper R � � � �
� � � � � Extremity L � � � �
� � � � � Lower R � � � �
� � � � � Extremity L � � � �
Signature of transcriber: ________________________ Signature of examiner: __________________________________________________
39
ANNEXE VII : QUESTIONNAIRE SF-36
Les Huit dimensions de santé évaluées par le questionnaire SF-36.
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur le fonctionnement physique (qualité de vie physique)
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur la limitation physique (raideur)
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur la douleur physique
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur la santé générale
> Ces quatre critères permettent d’évaluer un score physique global
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur la vitalité
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur le fonctionnement social
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur la limitation émotionnelle
- Evaluer le retentissement d’un suivi, postural et ostéopathique, mensuel des musiciens sur la santé mentale
> Ces quatre critères permettent d’évaluer un score mental global
___________________
40
Résumé :
Titre : Etude interventionnelle de l’efficacité du suivi postural et ostéopathique des étudiants en musique dans la réussite à un concours ou à un examen.
Introduction : Les étudiants en musique sont sujets à l’apparition des premières douleurs ayant un impact direct sur la préparation aux concours et examens « professionnalisant ». Ils sont alors demandeurs d’une prise en charge individualisées et régulière.
Objectif : Evaluer l’efficacité d’un suivi, Postural et Ostéopathique, mensuel des musiciens sur leur qualité de vie à court terme.
Matériel et Méthode : Etude interventionnelle comparative, randomisée, en 2 groupes parallèle : l’un « suivi » comportant 15 étudiants musiciens et l’autre « non suivi » comportant 14 étudiants musiciens. La population d’étude est constituée d’étudiants musiciens se préparant au passage d’un examen ou d’un concours lors de l’année scolaire 2011-2012. Le travail présente deux étapes : auto-évaluation de la qualité de vie (questionnaire SF-36) et phase de tests Ostéopathiques avec bilan postural. Suite à cela un plan de travail est proposé avec des conseils de posture et de gestes ainsi qu’un traitement Ostéopathique adapté.
Ce type de séance est effectué sur une période de six mois. L’intérêt d’un suivi ostéopathique est évalué en comparant les modifications de scores de qualité de vie entre les deux groupes au début et à la fin de l’étude.
Résultats : L’évolution positive des scores physiques et mentaux globaux est statistiquement significative pour le groupe « suivi ».
Discussion-conclusion : Le travail Ostéopathique s’inscrit en termes de prévention et de prise en charge des conséquences mécaniques liées à la pratique de l’instrument.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 09:10

Mémoire sur l'Ostéopathie et les douleurs chez les violoncellistes.

Mémoire réalisé en 2009.

 

         PREVALENCE DES DYSFONCTIONS
         SOMATIQUES CHEZ LES VIOLONCELLISTES


Etudiant : Thibault Espérandieu.


Maître de Mémoire : Edouard-Olivier Renard D.O-M.R.O.F

 

Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie
175 bd Anatole France 93200 Saint-Denis


REMERCIEMENTS


Un grand merci à mon maître de mémoire, M. Edouard-Olivier RENARD, D.O-M.R.O.F, pour sa patience et ses conseils.
Et toute ma reconnaissance à chacun de ceux que ce mémoire m’a permis de rencontrer.
Ainsi, je l’adresse aux professionnels de santé qui ont accepté de me recevoir, de me conseiller et de partager leur expérience : en particulier Mme Françoise CAMOZ, Mme Isabelle CAMPION et M. Philippe CHAMAGNE, M. Michel PRADIER et M. Jerry RODI.
Et je n’oublierai pas, bien évidemment, les musiciens qui m’ont accueilli, notamment ceux qui, enseignant le violoncelle et le pratiquant, connaissent si bien cet instrument et s’attachent aux parcours de leurs élèves : Mr Xavier GAGNEPAIN, M. Jérôme PERNOO.
De même ma gratitude va aux violoncellistes des prestigieux Ensembles qui ont bien voulu contribuer à mon travail : à l’Orchestre National de France, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, au Conservatoire National de Région de Boulogne-Billancourt. Ce fut un privilège de les approcher.
Merci aussi aux étudiants du Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie qui m’ont donné un peu de leur temps pour participer à mon travail.
Enfin, un mot tout particulier pour M. Jeremy GANEM qui a bien voulu assurer les tests qu’il s’agissait de pratiquer conformément au protocole décidé.
_____________
3
TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS _________________________________________________ 1
INTRODUCTION ___________________________________________________ 5
1. PRESENTATION DES PATHOLOGIES DU VIOLONCELLISTE _________ 7
1.1 Quelle est la population concernée : _____________________________________ 7
1.1.1 Le dénombrement de cette population : _______________________________________ 7
1.1.2 Les différentes tranches d’âge, le type de pratique, les motifs de consultations : _______ 8
1.1.3 Des spécificités « masculin-féminin » ? : ____________________________________ 10
1.1.4 L’âge du « début » des troubles : __________________________________________ 11
1.1.5 Le nombre quotidien d’heures travaillées : ___________________________________ 11
1.1.6 L’impact de ces troubles sur la vie professionnelle : ____________________________ 12
1.1.7 L’accès au professionnel de santé et au diagnostic : ____________________________ 12
1.2 Une succession de diagnostics : ________________________________________ 14
1.2.1 En amont d’une consultation de kinésithérapie : _______________________________ 14
1.2.2 Après une consultation de kinésithérapie spécialisée : __________________________ 14
1.3 Les différents diagnostics évoqués en cabinet spécialisé et dans la littérature consultée : ____________________________________________________________ 15
1.3.1 Une pathologie musculo tendineuse : _______________________________________ 15
1.3.2 Une pathologie articulaire________________________________________________ 16
1.3.3 Des lésions des nerfs périphériques _________________________________________ 16
1.3.4 Une dystonie de fonction _________________________________________________ 16
1.4 La nécessité d’une approche préventive : _______________________________ 17
2. MATERIEL ET METHODE ________________________________________ 19
2.1 Stratégie de recherche bibliographique : _______________________________ 19
2.1.1. Moteurs de recherche ___________________________________________________ 19
2.1.2. Mots clés _____________________________________________________________ 19
2.1.3. Critères d’inclusion des articles ___________________________________________ 19
2.2. Matériel : _________________________________________________________ 19
2.2.1. Recrutement de la population source _______________________________________ 19
2.2.2. Recrutement de la population témoin _______________________________________ 20
2.2.3. Conduite des tests ______________________________________________________ 21
2.2.3.1. Les tests ont été réalisés sur 30 sujets, répartis en 2 groupes : _______________ 21
2.2.3.2. Les tests ont été réalisés dans trois lieux au choix : ________________________ 22
2.2.4. Critères d’éligibilité ____________________________________________________ 22
2.2.4.1. Critères d’inclusion ________________________________________________ 22
2.2.4.2. Critères de non-inclusion ____________________________________________ 23
2.2.4.3. Critères d’exclusion pendant le protocole _______________________________ 23
2.3 Critères de jugement et d’évaluation : __________________________________ 23
2.3.1. Outil d’évaluation ______________________________________________________ 23
2.4 Déroulement de l’expérience : ________________________________________ 24
2.4.1 Interrogatoire _________________________________________________________ 24
2.4.2 Analyse posturale type du violoncelliste assis, de face, de profil et de dos ___________ 25
2.4.3 Description des tests : ___________________________________________________ 28
2.4.3.1 Tests articulaires ___________________________________________________ 28
2.4.3.2 - Test viscéraux ____________________________________________________ 29
2.4.3.3 Tests crâniens______________________________________________________ 30
3. RESULTATS DE L’EXPERIENCE __________________________________ 31
4
4. DISCUSSION DES RESULTATS ___________________________________ 34
4.1 Discussion des résultats et des éléments cliniques : _______________________ 34
4.1.1 La position assise prolongée du violoncelliste ? _______________________________ 35
4.1.2 La position de la tête déjetée en avant ? _____________________________________ 35
4.1.3 Un diaphragme moins mobile ? ____________________________________________ 35
4.1.4 L’implication du rachis thoracique ? _______________________________________ 36
4.1.5 Une relation entre le diaphragme thoracique et le diaphragme pelvien perturbée ? ___ 36
4.1.6 La ceinture scapulaire et le membre supérieur gauche ? ________________________ 37
4.1.7 Le bras et l’avant-bras gauche, poignet et main ? _____________________________ 37
4.1.8 Faut-il privilégier telle ou telle zone dans la recherche d’un schéma de dysfonctions somatiques type des violoncellistes ? ____________________________________________ 38
4.2 Présentation des biais de l’étude : _____________________________________ 39
CONCLUSION _____________________________________________________ 41
ANNEXES ________________________________________________________ 43
Annexe I : BIBLIOGRAPHIE ___________________________________________ 44
1.1 Références d’articles _____________________________________________________ 44
1.2 Références de sites ______________________________________________________ 46
Annexe II : LETTRE DE CONSENTEMENT ______________________________ 47
Annexe III : FICHE INTERROGATOIRE DES VIOLONCELLISTES. ________ 49
Annexe IV: FICHIER SOAP: ___________________________________________ 51
Annexe V : FICHIER GRAPHPAD ______________________________________ 52
Annexe VI : TABLEAUX DE RESULTATS _______________________________ 54
VI.1 Cervicales _____________________________________________________________ 54
VI.2 Thoraciques T1-T4 ______________________________________________________ 55
VI.3 Pelvis/Iliaque __________________________________________________________ 56
VI.4 Diaphragme thoracique __________________________________________________ 57
VI.5 Membre supérieur gauche ________________________________________________ 58

 


INTRODUCTION


Un certain nombre d’articles s’intéressent aux pathologies des musiciens et proposent des clés de traitements1. On s’aperçoit que les pathologies décrites diffèrent suivant les instruments de musique pratiqués et qu’il est donc nécessaire d’avoir une approche différente pour chaque instrument.
De même, il est intéressant de noter que, dans cette littérature scientifique, l’ostéopathie semble ne pas être intégrée dans la prise en charge des violoncellistes.
Ainsi, le violoncelle. Ayant moi-même une pratique de cet instrument depuis l’enfance, et développant des contacts dans les différents milieux de violoncellistes, je me suis maintes fois rendu compte, par les propos échangés, à quel point les douleurs ressenties pouvaient être pénalisantes pour des musiciens fortement impliqués.
Aussi, étudiant en ostéopathie, l’objectif de ce mémoire de fin d’études est de répondre à la question suivante : est-il possible de définir des dysfonctions somatiques2 types dans la pratique du violoncelle ?
Pour ce faire, outre l’exploitation d’une bibliographie, il est fait appel à l’expérience de différents acteurs, tant du monde musical, que du monde de la santé. C’est à partir de la conduite d’entretiens, que l’on tente de mieux connaitre la population qui souffre de ces difficultés, les motifs de consultation évoqués, l’âge de survenue des troubles, les possibles spécificités « masculin-féminin ». Ces troubles ont-ils quelque chose à voir avec le régime de travail de ces musiciens et le nombre quotidien d’heures travaillées ? Comment se fait l’accès d’un violoncelliste au professionnel de santé, les diagnostics et traitements engagés ? De même quelles sont les mesures préventives préconisées, ou qui mériteraient de l’être ?
Dans un deuxième temps, notre démarche comporte une phase de tests intégrant une observation de la posture des violoncellistes. Les tests sont effectués auprès de deux populations : celle de violoncellistes d’un côté ; de non violoncellistes, de l’autre. Il s’agit de mettre en évidence les zones où se retrouvent plus souvent des dysfonctions somatiques chez le violoncelliste.
L’exploitation de ces tests nous fournira le matériel nécessaire pour ouvrir à discussion et émettre des hypothèses quant aux éléments retrouvés.
A travers l’ensemble de ce travail de fin d’études, nous nous attachons à faire émerger un point de vue ostéopathique, fondé sur la problématique de la santé et sur la prévention, plus que sur la maladie en elle-même.
Ainsi ce mémoire se veut constituer un apport sur le rôle que peut jouer l’ostéopathie au service des violoncellistes.
_______________
7
1. PRESENTATION DES PATHOLOGIES DU VIOLONCELLISTE
1.1 Quelle est la population concernée :
1.1.1 Le dénombrement de cette population :


La proportion des violoncellistes présentant des pathologies liées à leur pratique semble être importante.
Un indice en ce sens est l’accueil dont ma proposition de mémoire a bénéficié de la part des violoncellistes des différents orchestres contactés : leurs musiciens se sont sentis largement concernés, et ont été pour la plupart volontaires –malgré de nombreuses contraintes d’emploi du temps- pour participer à ce travail.
Il est corroboré par ce que nous disent les professionnels de santé rencontrés3, dans le cadre d’entretiens réalisés : interviews et questionnaires ouverts.
On peut lire dans le même sens le partenariat qui a été mis en place par le Conservatoire national et un cabinet de kinésithérapie4 … voilà qui traduit bien une préoccupation de la profession quant à l’état de santé des jeunes engagés dans des formations musicales de haut niveau …
3 Interviews de M. Philippe CHAMAGNE et de Mme Isabelle CAMPION, Kinésithérapeutes spécialisés dans la prise en charge du musicien.
Malgré tout, il est difficile de dénombrer avec précision les violoncellistes qui souffrent de pathologies spécifiques : si la plupart des violoncellistes rencontrés – et lorsqu’ ils se sentent protégés par l’anonymat-, se disent en être victimes, certains ne les attribuent pas à leur pratique, arguant du fait qu’elles ne sont pas présentes pendant qu’ils jouent de leur instrument.
1.1.2 Les différentes tranches d’âge, le type de pratique, les motifs de consultations :


Le présent mémoire s’intéresse à différentes catégories d’âge, comme autant d’étapes dans la vie d’un musicien : les adolescents (avant 18 ans) ; les adultes jeunes (entre 18 et 25 ans), les adultes (entre 25 et 40 ans ; après 40 ans), sans toutefois avoir pu approfondir de la même façon l’approche de chacune.
Ainsi :
Les adolescents5 (avant 18 ans) :
Ce sont des musiciens amateurs, de haut niveau. Ils sont aussi, pour la plupart, des étudiants qui se préparent à être professionnels.
Les plaintes décrites correspondent essentiellement à des douleurs articulaires, musculaires et tendineuses liées au surmenage (travail et stress). Dans la majorité des cas, ces douleurs sont ponctuelles et dépendent de caractéristiques physiques innées. Il est à noter que, dans certains cas, l’origine du stress est décrite comme la pression exercée par le professeur du violoncelliste6 et par le contexte général de la profession qu’ils veulent aborder (son exigence, la pression des concours et la peur de dévalorisation vécue par l’élève).

Les adultes jeunes (18-25 ans) :
Ceux qui ont été rencontrés dans le cadre de ce mémoire sont majoritairement des préprofessionnels, notamment étudiants au Conservatoire National Supérieur de Musique.
Le principal motif de consultation qu’ils mettent en avant correspond, comme pour les plus jeunes, à la douleur. Elle intéresse le membre supérieur. Elle est décrite comme rarement gênante pendant la pratique du violoncelle. Voilà qui fait dire à certains qu’elle n’est pas liée à la pratique de leur instrument. Son intensité varie d’une personne à l’autre. Elle semble bien multifactorielle.
D’autres plaintes correspondent à des douleurs plus profondes et sont particulièrement liées à des problèmes posturaux, ainsi qu’à une mauvaise utilisation de la gestuelle. Ce sont alors des douleurs qui surviennent majoritairement après le travail instrumental.
Plus généralement, dans la majorité des cas rencontrés, les musiciens n’arrivent pas à déterminer l’origine de leurs douleurs.
Les adultes (à partir de 25 ans) :
Entre 25 et 35 ans, les musiciens, entrés dans une vie professionnelle exigeante, font le plus souvent silence sur leur plainte : ils sont au début de leur carrière et lui donnent évidemment la priorité. C’est le témoignage et des musiciens rencontrés et des professionnels de santé qui ne les voient que peu.
En revanche, après 35-40 ans, les choses changent et la plainte réapparait. Elle émane tant de solistes, que de professionnels d’orchestre :
10
- Pour les solistes, le facteur stress est signalé comme très important, alors même qu’ils doivent assurer leurs concerts malgré la douleur ressentie.
Ces musiciens voyagent beaucoup, et ils avouent que leur hygiène de vie n’est pas parfaite. Ils apparaissent fortement sujets à des dystonies de fonction7, probablement liée à leur obligation de jouer, qui entraine parfois la mise en place de mécanismes de compensation (ces mécanismes pourraient être à l’origine des dystonies de fonction repérées). Les professionnels de santé, interrogés, confirment cette part importante de dystonie de fonction. Ils la situent majoritairement chez les hommes.
- Pour les violoncellistes d’orchestre, dont l’investissement musical est moins important, puisqu’ils partagent leur pupitre avec d’autres violoncellistes, les pathologies les plus fréquentes signalées sont les syndromes de surmenage8.
Le plus souvent chroniques, les pathologies dont il est rendu compte sont décrites comme apparaissant selon un ordre de progression qui, si elles ne sont pas traitées, s’étendent : d’abord ce sont des troubles musculo-squelettiques ; puis apparait un syndrome de surmenage (+++) ; enfin, des dystonies de fonction.
1.1.3 Des spécificités « masculin-féminin » ? :


Nous l’avons d’ores et déjà mentionné, les hommes sont plus souvent sujets à des dystonies de fonction, tentant de dépasser les problèmes de positionnement, les mouvements difficiles, voire les douleurs, en faisant appel à leur musculature.
Les femmes, qui utilisent moins leur force musculaire, sont souvent également sujettes à une hyperlaxité ligamentaire. Les possibilités de compensation sont alors moins grandes, et les violoncellistes de sexe féminin sont plus fréquemment vulnérables aux syndromes de surmenage. A l’origine d’une douleur ressentie, donc d’une alerte, ils peuvent entrainer un arrêt plus précoce de l’activité.
1.1.4 L’âge du « début » des troubles :


L’âge de survenue des premiers troubles se situe entre18 et 22 ans.
On note à cet égard que la population concernée a commencé sa pratique instrumentale tôt dans l’enfance : les musiciens qui consultent, comme ceux qui ont été interviewés, ont dans l’ensemble débuté la musique vers l‘âge de 6-7ans.
Cet âge de début des troubles pourrait s’expliquer par l’intensification d’un travail répétitif, avec mise en jeu d’un travail en force. Cette étape de travail peut générer un stress, qui se développe chez certains, et participer à la constitution d’un syndrome de surmenage.
Voilà une étape ou risquent de se cumuler stress, répétitivité, mauvaise gestuelle !
La plupart du temps, ce sont des douleurs qui apparaissent le soir après une journée de travail, mais qui disparaissent quasiment au cours de l’activité musicale. Et comme le violoncelliste n’a pas mal en jouant, il continue à jouer, ce qui aggrave progressivement la pathologie. Ainsi, les premières douleurs sont souvent ignorées et la consultation est retardée par rapport à la survenue des troubles. Ce déni amène progressivement à la constitution de pathologies de plus en plus gênantes, voire graves, pour la carrière du violoncelliste.
1.1.5 Le nombre quotidien d’heures travaillées :



Les violoncellistes contactés travaillent de 4h à 8h par jour, dans le but d’interpréter leur partition de la manière la plus juste possible et d’en maîtriser les passages les plus difficiles.
Il s’agit ici de la seule évaluation du temps de travail personnel, qui ne comprend ni les répétitions, ni les concerts.
Une telle amplitude horaire nécessite un équilibre agoniste-antagoniste, pour obtenir une dextérité et une souplesse susceptibles d’utiliser le moins d’énergie possible.
Ainsi, il n’existe pas de réel lien entre le nombre d’heure de pratique et l’apparition de douleur mais plutôt entre la gestuelle, la position, le stress et la douleur.
1.1.6 L’impact de ces troubles sur la vie professionnelle :


On s’interroge sur les interruptions, congés de maladie, accidents de carrière dont on a quelques témoignages (souvent indirects). Toutefois, et c’est aisément compréhensible, c’est un sujet personnel, difficile à aborder.
1.1.7 L’accès au professionnel de santé et au diagnostic :


Le recours à la kinésithérapie fonctionne dans le cadre du bouche à oreille. Mais on doit aussi mentionner un « partenariat » entre le Conservatoire National Supérieur de Musique et un cabinet de kinésithérapie9. Voilà qui confirme le besoin ressenti par les organismes de formation d’accompagner les jeunes en formation –comme leurs enseignants- à cet égard.

Les musiciens s’expriment ainsi auprès de ces professionnels de santé contactés : « j’ai une douleur suite à la pratique du violoncelle et on m’a parlé de vous alors… »10.
A noter aussi que certains musiciens font appel à des ostéopathes, mais ils ne sont pas majoritaires –connaissant encore peu l’apport potentiel de l’ostéopathie- et c’est souvent pour un autre motif que la douleur liée à leur pratique, qu’ils décident de se tourner vers l’ostéopathie. Sur la base des rencontres faites à l’occasion de ce mémoire, je peux pourtant témoigner qu’une nette demande émerge à ce titre.
1.2 Une succession de diagnostics :
1.2.1 En amont d’une consultation de kinésithérapie :


Lorsque les violoncellistes se présentent en consultation de kinésithérapie, ils arrivent très souvent avec un diagnostic déjà formulé. Il est établi par eux-mêmes ou par leur médecin traitant. Dans la moitié des cas, ce diagnostic mentionne une tendinite, au regard de laquelle les traitements prescrits auront été des antalgiques, des anti-inflammatoires (type AINS), ainsi que des myorelaxants. Les patients les décrivent, déçus de leur peu de résultat…
De fait, c’est le constat des kinésithérapeutes interviewés, dans la plupart des cas, le diagnostic initial est remis en cause après la consultation : il ne résiste pas à un examen complet et précis.
1.2.2 Après une consultation de kinésithérapie spécialisée :


Les diagnostics sont posés par les kinésithérapeutes, sur la base d’un interrogatoire poussé et de bilans « hors instrument » puis « avec instrument ».
Parallèlement, les kinésithérapeutes demandent au violoncelliste de donner 1, 2 ou 3 mots afin de qualifier la douleur (gène, peur, angoisse).
Ils tiennent compte du fait que le stress joue un rôle très important dans la pathologie du violoncelliste, présent autant dans les syndromes de surmenage, qu’à l’origine des dystonies de fonction.
1.3 Les différents diagnostics évoqués en cabinet spécialisé et dans la littérature consultée :
1.3.1 Une pathologie musculo tendineuse :


C’est la pathologie la plus souvent rencontrée chez les musiciens. Elle prédomine nettement chez les femmes.
On évoquera d’abord le « Syndrome de surmenage » : la qualité du mouvement, le facteur stress et à un moindre degré la durée de répétition entrent en compte : la répétition des contractions musculaires, même prolongée, est bien supportée si elle se fait dans de bonnes conditions physiologiques ; à l’inverse, cette répétition devient rapidement douloureuse s’il existe des attitudes vicieuses, des antécédents pathologiques touchant l’appareil musculo-squelettique ou un défaut de stabilité articulaire. Ainsi, un « syndrome de surmenage » peut apparaître même lorsque le violoncelliste ne pratique que 4h par jour.
Ce syndrome se manifeste essentiellement par des douleurs, dont le siège peut différer. Elles sont parfois associées à une diminution de la force, une diminution de la dextérité. De même, la fatigue se développant, peuvent venir s’ajouter des troubles de la coordination des mouvements des doigts. Aucun trouble de la sensibilité ni aucune modification des réflexes ne sont retrouvés. En revanche, on constate souvent que ce syndrome est lié à des troubles de la posture, ou une hyperlaxité ligamentaire.
Le repos est alors la clé du traitement ; on doit y ajouter une analyse du mouvement, conduite avec le violoncelliste, permettant d’améliorer gestes et postures.
Des Tendinites et des ténosynovites sont également à signaler. Mais selon la littérature11, elles ne sont pas beaucoup plus fréquentes que dans la population générale.
1.3.2 Une pathologie articulaire


Une laxité ligamentaire (faisant suite à un traumatisme, ou à une laxité constitutionnelle) est souvent constatée chez les violoncellistes qui viennent consulter. Elle ne constitue pas un avantage, car les violoncellistes sont alors obligés de fournir un effort musculaire supplémentaire pour stabiliser leurs articulations. Plus encore, elle peut engendrer un syndrome de surmenage.
1.3.3 Des lésions des nerfs périphériques


Chez les violoncellistes, les compressions ou étirement nerveux peuvent provenir de causes diverses. Mais ils sont essentiellement liés à des sursollicitations musculaires ou à des maintiens prolongés de position12 . Il s’agit alors de syndromes canalaires13 entrainant une irritation du nerf soit par compression, lors de la traversée de certains muscles (exemple de l’atteinte du nerf médian par compression lors de son passage dans le muscle Pronateur), soit par étirement (par maintien d’une position prolongée).
1.3.4 Une dystonie de fonction


Elle est caractérisée par l’apparition de contractions musculaires et de mouvements involontaires.
Ils n’apparaissent qu’à l’occasion d’un acte particulier bien déterminé : fréquemment lorsqu’il s’agit d’interpréter un passage difficile exigeant une grande vélocité. Un ou plusieurs doigts, souvent l’annulaire ou l’auriculaire, restent fléchis, ou se redressent involontairement.
Cette dystonie de fonction témoigne d'une mauvaise coordination entre les contractions toniques, qui maintiennent le membre, et les contractions musculaires qui vont permettre le jeu. Il s'agit donc d'un trouble de la fonction, avec absence de lésion anatomique.
La dystonie de fonction s’installe progressivement. Chez certains patients, ce sont les spasmes qui prédominent ; chez d’autres, des mouvements involontaires apparaissent, parfois accompagnés de tremblements. Les troubles moteurs sont déclenchés par la même séquence au cours de la partition. Ils disparaissent habituellement lorsque le sujet ne joue pas de son instrument. Les efforts conscients que fait le musicien pour contrôler ses doigts ne font qu’augmenter les troubles.
1.4 La nécessité d’une approche préventive :


Les professionnels de santé rencontrés, de même les auteurs des ouvrages spécialisés consultés14, mettent l’accent sur la sensibilisation à la prévention qu’il faut mener auprès des musiciens.
Les mesures préventives sur lesquelles ils insistent impliquent la prise en compte des causes des troubles : la mauvaise gestuelle, l’hygiène de vie à restaurer, le stress.
Elles doivent être préconisées, individualisées, pour chaque pathologie. Au delà des musiciens eux-mêmes, elles doivent aussi s’adresser aux familles (pour les plus jeunes) comme aux formateurs en charge de leurs années d’apprentissage15.

2. MATERIEL ET METHODE
2.1 Stratégie de recherche bibliographique :
Pour la revue de littérature, différents moteurs de recherche ont été utilisés, ainsi que plusieurs mots clés.
2.1.1. Moteurs de recherche
Les moteurs de recherche utilisés sont : PUBMED, BIUM, SUDOC, GOOGLE.
2.1.2. Mots clés
Mots clés en français : pathologies du cou et du membre supérieur, pathologie chez les musiciens.
Mots clés en anglais: osteopathic and music, osteopathic and musician, focal dystonia and musician, musician health and safety, hand therapy for the musician, musicians injury.
2.1.3. Critères d’inclusion des articles


Les articles, et les thèses traitant des pathologies du musicien ont été gardés. Ceux décrivant la prise en charge de ces pathologies ont aussi été retenus.
2.2. Matériel :
2.2.1. Recrutement de la population source


Les violoncellistes présentant des douleurs entrainant une gêne lors de leur pratique instrumentale sont amenés à consulter divers professionnels de santé. Ils suivent généralement en cela le conseil de leurs médecins.
Dans le cadre de cette étude, ce sont ces professionnels de santé qui ont été recherchés et interrogés16.
Les contacts ont été établis, dans un premier temps, par téléphone pour présenter le projet de mémoire. Puis ces différents professionnels, confirmant leur intérêt pour une étude qui leur apparaissait concerner leur pratique quotidienne, ont accepté d’être rencontrés (lorsque cela était possible), voire de poursuivre le contact par téléphone, et de témoigner de leur expérience.
Ils m’ont aussi ouvert la porte de différents ensembles et orchestres auprès desquels il a été possible de recruter des violoncellistes acceptant de participer à cette étude, notamment en passant par leurs responsables pédagogiques17. Ainsi les violoncellistes ont été notamment recrutés à l’Orchestre National de France, de même au Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSM) de Paris, comme au Conservatoire national de Région (CNR) de Boulogne-Billancourt (élèves et professeurs).
Enfin, des ostéopathes18 qui reçoivent régulièrement en consultation des musiciens ont également accepté de s’impliquer dans l’étude.
2.2.2. Recrutement de la population témoin


La population témoin est constituée d’étudiants en ostéopathie. Elle a été choisie pour des soucis de disponibilité. Ainsi, les premiers recrutements ont été effectués grâce au CENTRE DE REEDUCATION DU MUSICIEN, cabinet de Kinésithérapie où interviennent M. Philippe CHAMAGNE et Mme Isabelle CAMPION Kinésithérapeutes spécialisés dans la prise en charge du musicien, et kinésithérapeutes à l’Association « Médecine des Arts ». Interviewés, leurs apports permettent de préciser les pathologies du violoncelliste et leurs traitements.

2.2.3. Conduite des tests
2.2.3.1. Les tests ont été réalisés sur 30 sujets, répartis en 2 groupes :
- Population de violoncellistes : elle comprend 15 sujets, recrutés parmi les violoncellistes des ensembles ou établissements cités.
- Population de non violoncellistes : elle comprend 15 étudiants du Centre Européen de l’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie (CEESO).
Au sein de la population des violoncellistes, l’échantillon se compose de :
- 9 jeunes adultes (18-25 ans), dont 2 femmes et 7 hommes.
- 6 adultes (au-delà de 25 ans), dont 2 femmes et 4 hommes.
Âge Minimum18 ans ; Âge Maximum 45 ans.
 Âge moyen de cette population : 26 ans. La médiane est de 24 ans
Au sein de la population des non violoncellistes, l’échantillon se compose de :
- 8 jeunes adultes (18-25 ans), dont 4 femmes et 3 hommes.
- 7 adultes (au-delà de 25 ans), dont 2 femmes et 6 hommes.
Âge Minimum 17 ans ; Âge Maximum 26 ans.
 Âge moyen de cette population : 21 ans. La médiane est de 20 ans


2.2.3.2. Les tests ont été réalisés dans trois lieux au choix :
- suivant la commodité de chacun : la Maison de la Radio, le CNSM, le CNR, le Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l'Ostéopathie (CEESO).
2.2.4. Critères d’éligibilité
2.2.4.1. Critères d’inclusion
- Tous les violoncellistes, sans tenir compte de l’âge, du sexe, du nombre d’années de pratique, de l’intensité de la pratique, de la présence ou non d’une douleur.
- Une population témoin, composé de personnes ne jouant pas de violoncelle.
Médianes des âges
2.2.4.2. Critères de non-inclusion
Les sujets :
- ayant reçu un traitement ostéopathique au cours du dernier mois n’ont pas été retenus pour cette étude.
2.2.4.3. Critères d’exclusion pendant le protocole
Un violoncelliste a été exclu de l’étude puisqu’il a évoqué une consultation en ostéopathie dans la semaine précédant les tests.
2.3 Critères de jugement et d’évaluation :
2.3.1. Outil d’évaluation
- C’est le même praticien qui a réalisé l’ensemble des tests, afin de ne pas les biaiser: en ostéopathie, les tests sont opérateurs dépendants, et les résultats peuvent varier en fonction de la sensibilité propre de chaque praticien.
De même, le praticien n’étant pas à l’origine de l’étude, la problématique du « Résultat » qui peut, dans certains cas, apparaître ne constitue pas ici de biais statistique.
- Le protocole de test, en plusieurs prises, s’est fait en simple aveugle. Le praticien ne savait pas s’il testait des patients faisant partie de la population source ou de la population témoin19.
L’outil d’évaluation est le ressenti du praticien.

Sur chaque région, on recherche les éléments permettant de définir une dysfonction somatique : sensibilité, asymétrie, restriction de mobilité, modification de la texture tissulaire.
Le choix des régions testées, ainsi que le recueil des données ont fait été fait en conformité avec un modèle proposé par «Academy of Osteopathy »20 .
Les dysfonctions somatiques ont été répertoriées en fonction de leur degré de sévérité allant de 0 à 321. Un traitement a permis, par la suite de définir si la région était en dysfonction, en ne gardant que les dysfonctions modérées et majeures.
2.4 Déroulement de l’expérience :
2.4.1 Interrogatoire


Il a été réalisé par nous-mêmes, afin que l’opérateur ne soit pas influencé.
Il donne des éléments sur le sexe ; la personne interrogée est-elle droitière, gauchère ? A-t-elle un motif de consultation ?
Si oui : Où se situe la douleur (localisation, irradiations) ? Quand intervient-elle (depuis quand, à quel moment de la journée) ? Quelle est son évolution (depuis l’apparition de la douleur, évolution dans une journée). Quelles sont les circonstances d’apparition (facteur déclenchant, facteur diminuant la douleur, facteur aggravant la douleur). Le type de la douleur et son intensité sont questionnés.
20 le fichier SOAP (Outpatient Osteopathic SOAP Note Exam Form ).
21 0 : pas de dysfonction ; 1 : dysfonction mineure ; 2 : dysfonction modérée ; 3 : dysfonction majeure.
22 Lors de l’analyse des données, et pour simplifier celle-ci, on a regroupé les dysfonctions 0 et 1 dans le groupe 0 soit : Pas de dysfonction. Les dysfonctions 2 et 3 ont été, elles, regroupées dans le groupe 1 soit : Présence de dysfonction.

2.4.2 Analyse posturale type du violoncelliste assis, de face, de profil et de dos


Nous recherchons d’abord les éléments communs aux violoncellistes (position assise, bras droit tenant l’archet, bras gauche tenant le manche.) Observation d’une posture assise avec le violoncelle.
Nous nous intéressons ensuite aux éléments qui peuvent différer, intégrant les éléments de réponses à l’entretien succinct. Il s’agit de repérer les positions du violoncelliste pendant sa pratique instrumentale : l’objectif est, en effet, notamment, de vérifier si la survenue des troubles musculo-squelettiques n’est pas, le plus souvent, favorisée par des postures défectueuses ou des erreurs techniques («misuse») du violoncelliste.
Mais cette analyse présente évidemment des difficultés : comment définir la posture « type » du violoncelliste ? Elle est difficile à décrire, tant celle-ci se révèle personnelle et différente selon plusieurs points.
Concernant l’instrument : deux éléments peuvent rentrer en compte :
- La caisse de résonance, sa plus ou moins grande largeur entraine un contact différent au niveau des cuisses, et donc une stabilité différente.
- L’orientation de la pique et sa longueur, qui influencent la stabilité, modifiant les appuis au niveau des cuisses et du sternum.
Quant aux éléments qui peuvent varier en fonction de chaque musicien, de ses caractéristiques physiques et de ses habitudes, on observe :
- La corpulence du musicien : elle a un effet au niveau des appuis avec le violoncelle.
- La largeur du cou, qui modifie la distance entre le cou du musicien et les chevilles du violoncelle23, ce qui a une influence sur la position.
- L’importance de l’assise : elle varie selon les violoncellistes, qui s’installent soit sur le bord de la chaise, soit dans le fond de la chaise.
- Dans cette dernière position, le violoncelliste possède un meilleur équilibre, mais il dispose d’une moindre force et donc d’une possibilité de mobilité plus faible au niveau du bassin (cette mobilité est indispensable à la pratique instrumentale et à l’équilibre de l’ensemble des tensions du corps). Le problème d’équilibre va, très souvent, être compensé au niveau des membres inférieurs et notamment de la jambe droite, qui devrait être une jambe libre afin de participer au mouvement du bassin. Cette compensation risque elle-même de freiner la mobilité.
- Les différences de coordination motrice entrainent des adaptations de posture variables lorsqu’il s’agit de réaliser des gestes techniques.
- On remarque aussi les différences morphologiques et physiologiques de la main (sa taille, sa laxité).
En revanche, certains éléments semblent ne pas varier. Ainsi :
- la rotation du tronc vers la gauche, nécessaire pour jouer sur la corde de « la » (corde située la plus loin de la main de l’archet). Cette rotation permet d’atteindre cette corde sans entrainer une antépulsion - abduction trop importante de l’épaule droite.
- une tension au niveau des splénius et des trapèzes supérieurs qui travaillent en contraction permanente.
- une rotation interne-élévation de l’épaule gauche pour orienter la main au contact de la corde.
- une antépulsion de l’épaule gauche.
- une translation antérieure de la tête.
- une pronation de l’avant-bras gauche.
- une inclinaison radiale du poignet gauche.
Les erreurs de techniques rencontrées par les professeurs de violoncelle24 sont diverses. Elles peuvent être à l’origine de tensions et donc de plaintes :
- une tension permanente des muscles de la ceinture scapulaire. Or si le corps est capable d’accepter des alternances de tensions-détentes à l’infini, il ne peut toutefois pas rester en contraction permanente sans se fatiguer. C’est un des éléments à l’origine du syndrome de surmenage.
- l’épaule gauche fixée en rotation interne-élévation, avec une translation antérieure de la tête : voilà qui entraîne une fixation de la ceinture scapulaire et du bras gauche. La seule mobilité qui reste dépend alors du poignet et des doigts, qui vont devoir compenser la perte de mobilité par une exagération de mobilité et de tensions.
Lorsque le travail est trop intense, ceci participe également à l’apparition d’un syndrome de surmenage.
- la mobilité se faisant principalement au niveau du poignet, des mouvements répétés en extension de l’index vont entrainer une sur-sollicitation des structures musculaires (Extenseur du 2ème doigt et Extenseur commun des doigts).
- Du fait de la perte de mobilité au niveau de la ceinture scapulaire gauche (épaule en rotation interne-élévation), les mouvements de prono-supination de l’avant-bras vont être majorés. Au niveau de l’avant-bras gauche, la pronation prolongée, avec manque d’appui sur le manche du violoncelle, des 4ème et 5ème doigts, entraine un déséquilibre du rapport entre muscles épitrochléens et muscles épicondyliens. Ces derniers, lorsqu’il y a une telle sur-sollicitation, se fatiguent plus vite.
2.4.3 Description des tests :
2.4.3.1 Tests articulaires


Chaque articulation est testée (tests passifs), de manière bilatérale, dans l’amplitude de son mouvement physiologique. Les tests effectués sont réalisés à l’identique sur chaque patient.
Douze régions anatomiques25 sont ainsi testées :
 rachis cervical ;
 rachis thoraciques T1-T4 ;
 rachis thoraciques T5-T9 ;
 rachis thoraciques T10-T12 ;
 côtes ;
 rachis lombaires ;
 sacrum/pelvis ;
 pelvis/iliaque ;
 membre supérieur droit :
- complexe de l’épaule ;
- complexe du coude ;
- complexe du poignet ;
- complexe de la main et des doigts.
 membre supérieur gauche :
- complexe de l’épaule ;
- complexe du coude ;
- complexe du poignet ;
- complexe de la main et des doigts.
 membre inférieur droit : complexe de la hanche
- complexe de l’articulation Sacro-iliaque, pubis, et sacro-coccygienne ;
- complexe du genou ;
- complexe de la cheville ;
- complexe du pied et des orteils.
 membre inférieur gauche : complexe de la hanche.
- complexe de l’articulation Sacro-iliaque, pubis, et sacro-coccygienne ;
- complexe du genou ;
- complexe de la cheville ;
- complexe du pied et des orteils.
2.4.3.2 - Test viscéraux

 
Nous avons choisit de pratiquer des tests viscéraux pour tenir compte de l’influence de la sphère viscérale sur la mécanique respiratoire et sur la mobilité des rachis ainsi que du bassin, de part les relations aussi bien mécaniques que musculo-ligamentaires et fasciales.
Nous avons procédé d’abord à une palpation globale de l’abdomen, afin de déterminer un cadran en dysfonction. Puis, des tests spécifiques ont été effectués dans les cadrans retrouvés en dysfonction.
 estomac ;
 duodénum ;
 jéjunum et iléum ;
 côlon ;
 pancréas ;
 rate ;
 reins ;
 foie ;
 vésicule biliaire ;
 thorax ;
 petit bassin ;
 diaphragme.
2.4.3.3 Tests crâniens


- La symphyse sphéno-basilaire –SSB- :
Il s’agit d’observer les répercussions que la posture du violoncelliste peut engendrer sur la sphère crânienne, ainsi que l’influence de cette dernière sur l’ensemble des dysfonctions retrouvées au niveau du reste du corps.
Si de nombreux facteurs influençant cette région ne sont pas pris en compte dans ce travail, le test effectué permet toutefois d’avoir une vision globale du fonctionnement du crâne.
Le praticien place ses mains selon la prise par la voûte. Il teste la symphyse sphéno-basilaire successivement en flexion, extension, torsion droite-gauche, flexion latérale rotation droite-gauche, strain vertical-horizontal et en compression.
L’apparition d’une résistance dans une direction est un argument en faveur d’une dysfonction.
______________
3. RESULTATS DE L’EXPERIENCE
Présentation des résultats


Les dysfonctions ont d’abord été reportées, par zone. Puis, les données ont été transférées dans le fichier GraphPad Prism28, afin de calculer le « p » grâce au test du Chi-2, puisqu’il s’agit de variables qualitatives. Du fait de la taille modeste de l’échantillon, c’est le test de Fisher29 qui a été utilisé. Il nous a permis de calculer le « p » de manière plus exacte, ce « p » devant être inférieur à 0,05 pour que le résultat soit statistiquement significatif. Une fois les populations regroupées, et les « p » établis, les pourcentages des dysfonctions ont été calculés, et répertoriés dans le but de voir s’il y avait des différences cliniques entre les deux populations considérées – violoncellistes et non violoncellistes.
Deux hypothèses sont posées :
- l’hypothèse nulle, ou H0, lorsqu’il est mis en évidence qu’il n’y a aucune différence entre les deux groupes.
28 www.graphpad.com/
29 Le Test de Fisher, ou test d'égalité de deux variances, est un test d'hypothèse statistique qui permet de tester l'égalité de deux variances en faisant le rapport des deux variances et en vérifiant que ce rapport ne dépasse pas une certaine valeur théorique que l'on cherche dans la table de Fisher.F = S²a / S²b. Remarque : on place au numérateur la plus grande des deux variances. Si F est plus grand que la valeur théorique, on rejette l'hypothèse d'égalité des deux variances.
- l’hypothèse alternative, ou H1, qui permet de mesurer s’il y a une différence entre les deux groupes.
A travers ces hypothèses, l’objectif est de faire apparaitre si les violoncellistes présentent, de manière significative, des dysfonctions ostéopathiques types.
Région anatomique testée
Prévalence de DS, en nombre (et en %)
Valeur de p
Effectif
Violoncellistes
Non violoncellistes
Crâne-Face
9(60)
10(67)
p=1,0000
758
Cervicales supérieures
10(67)
7(47)
p=0,4621
95
Cervicales inférieures
11(73)
6(40)
p=0,1394
38
Thoraciques T1-T4
11(73)
6(40)
p=0,1394
38
Thoraciques T5-T9
11(73)
8(53)
p=0,4497
95
Thoraciques T10-T12
5(33)
6(40)
p=1,0000
758
Côtes
9(60)
10(67)
p=1,0000
758
Rachis Lombaire
9(60)
8(53)
p=1,0000
758
Sacrum/Pelvis
8(53)
6(40)
p=0,7152
198
Pelvis/Iliaque
11(73)
6(40)
p=0,1394
38
Abdomen
12(80)
9(60)
83
Diaphragme thoracique
11(73)
6(40)
p=0,1394
38
Membre supérieur droit
7
7
p=1,0000
Membre supérieur gauche
12(80)
6(40)
p=0;0604
19
Membre inférieur droit
10(67)
9(60
p=1,0000
758
6(40)
7(47)
p=1,0000
33
Membre inférieur gauche
758
En annexe, nous faisons apparaitre une présentation détaillée des résultats30, avec :
- Les calculs qui permettent d’appréhender si, dans une zone donnée, il y a, d’une façon significative d’un point de vue statistique, davantage de dysfonctions somatiques chez les violoncellistes ;
- le surnombre de ces dysfonctions somatiques constatées cliniquement dans la population des violoncellistes (surnombre dont nos tableaux rendent compte), malgré l’impossibilité de le démontrer d’une façon statistiquement correcte ;
- le nombre de sujets qu’il aurait fallu tester pour confirmer cette hypothèse de sur-représentation des violoncellistes dans la population rencontrant ces dysfonctions somatiques.
_____________
30 Cf tableaux placés en annexe VI
34
4. DISCUSSION DES RESULTATS
4.1 Discussion des résultats et des éléments cliniques :


Les tests pratiqués permettent de mettre en évidence, d’un point de vue
clinique, les zones où la prévalence de dysfonctions somatiques 31est plus
importante chez les violoncellistes que chez les non violoncellistes :
Régions cliniquement intéressantes
0 5 10 15
Membre supérieur gauche
Rachis cervical inférieur
Thoraciques T1-T4
Diaphragme
Ceinture pelvienne Violoncellistes
Non violoncellistes
Ainsi, il importe de nous interroger sur les éléments cliniques qui
apparaissent dans les principales zones repérées, en intégrant ce que l’on
sait de la posture des violoncellistes ainsi que des principaux mouvements
qu’ils sont amenés à faire.
31 Rappel des nombres de dysfonctions somatiques dans les 2 populations testées :
Violoncellistes
Non
violoncellistes Fisher Test
Ceinture pelvienne 11 6 p=0,1394
Diaphragme thoracique 11 6 p=0,1394
Rachis thoracique supérieur
(T1-T4) 11 6 p=0,1394
Rachis cervical inférieur 11 6 p=0,1394
Membre supérieur gauche 12 6 p=0,0604
35
4.1.1 La position assise prolongée du violoncelliste ?


Lorsque la tête est dans l’alignement du rachis, le bassin reste en équilibre et les courbures vertébrales sont respectées. En revanche, quand le violoncelliste se penche en avant, la tête se situe à l’avant du centre de gravité, entrainant une hyperlordose cervicale compensatrice, une augmentation de la courbure dorsale et une sollicitation de la colonne lombaire et du bassin, avec perte de la lordose lombaire.32
C’est cette position qui a été majoritairement observée lors de cette étude.
4.1.2 La position de la tête déjetée en avant ?


La position de la tête va favoriser une hyperlordose cervicale. Elle peut être à l’origine de compression au niveau des trous de conjugaisons des vertèbres cervicales et notamment au niveau du rachis cervical inférieur. Elle va également être la source de tractions des structures musculo-ligamentaires et fasciales antérieures, ainsi que d’une perte de mobilité de la charnière cervico-thoracique. Ceci pourrait expliquer la prévalence de dysfonctions plus importantes chez les violoncellistes (73% contre 40% dans le groupe témoin). Voilà également, par l’intermédiaire du rachis cervical, ce qui peut agir sur le membre supérieur, dont nous parlerons plus tard.
4.1.3 Un diaphragme moins mobile ?


La perte de la lordose lombaire entraine un affaissement du diaphragme, ce qui limite ses mouvements.
Au niveau du rachis cervical inférieur, alors que le nerf phrénique a pour origine C3-C4-C5 et innerve le diaphragme, une dysfonction somatique à ce niveau pourrait être à l’origine d’une boucle réflexe au niveau métamérique, entraînant une diminution de mobilité du diaphragme.
32 TUBIANA.R. Pathologie professionnelle des musiciens.2002. Ed ELSEVIER
36
De même, les ligaments transverso- et vertébro-pleural s’insèrent au niveau de C7, impliquant une relation entre rachis cervical et viscères thoraciques (poumon et/ou plèvre), et, par conséquent, entre rachis cervical et diaphragme thoracique.
4.1.4 L’implication du rachis thoracique ?


Des dysfonctions somatiques à l’étage du rachis cervical inférieur peuvent également entraîner, d’un point de vue mécanique, des répercussions au niveau du rachis thoracique, avec pour conséquence une diminution de mobilité de celui-ci (73% de dysfonctions somatiques du rachis thoracique supérieur dans le groupe des violoncellistes contre 40% dans le groupe témoin), et des structures qui s’y insèrent, dont le diaphragme thoracique (pourcentage de dysfonctions somatiques identiques au rachis thoracique).
Il a été noté, lors de l’observation, que la plupart des violoncellistes jouent en ne prenant pas en compte l’importance de la respiration. Lors des passages difficiles, ils jouent en apnée. Voilà qui entraine, à long terme, une répercussion sur le diaphragme thoracique à type de restriction de mobilité.
4.1.5 Une relation entre le diaphragme thoracique et le diaphragme pelvien perturbée ?
D’un point de vue mécanique, il existe une relation entre le diaphragme thoracique et le diaphragme pelvien, du fait de la présence des viscères abdominaux. En effet, les mouvements du diaphragme thoracique permettent la mobilisation des viscères, et une perte de mobilité de ce dernier a des répercussions au niveau du diaphragme pelvien.
On peut également noter l’insertion du fascia transversalis qui, avec relais par le fascia iliaca constitue un lien entre diaphragme thoracique et diaphragme pelvien. Des tensions fasciales thoraciques pourront donc être responsables, à distance, de tensions fasciales pelviennes, ou inversement.
37
4.1.6 La ceinture scapulaire et le membre supérieur gauche ?


Lors des tests, nous retrouvons une tension permanente des Splénius et des muscles de la ceinture scapulaire. Elle engendre des restrictions de mobilité au niveau de cette région (prévalence de dysfonctions somatiques chez les violoncellistes de80% contre 40% chez les non violoncellistes). Et différents muscles sont à évoquer : ils mettent en relation, de part leur insertion, le rachis cervical inférieur avec le membre supérieur et le rachis thoracique supérieur. Il s’agit des muscles Trapèze, long du cou, Inter-transversaires cervicaux, Grand complexus, Petit complexus, Transversaire du cou, Splénius.
Ainsi, une dysfonction au niveau du rachis cervical inférieur entraine une tension majorée de certains de ces muscles, et des dysfonctions peuvent se développer au niveau thoracique supérieur, comme du membre supérieur, par l’intermédiaire de la scapula.
Les différents muscles qui établissent les liens entre le membre supérieur, la scapula et le rachis cervical inférieur ou thoracique supérieur sont concernés : le Romboïde (dont la terminaison se fait sur les épineuses de C7 à T4) , le Trapèze (ici le muscle Dentelé n’est pas pris en compte du fait de sa terminaison costale et de l’absence de dysfonction au niveau costal), l’Angulaire (dont la terminaison se fait sur les processus transverses des vertèbres cervicales de C1 à C5).
4.1.7 Le bras et l’avant-bras gauche, poignet et main ?


L’augmentation, d’un point de vue clinique, de la prévalence des dysfonctions somatiques au niveau du membre supérieur gauche (80% contre 40%) pourrait également s’expliquer par la présence de dysfonctions au niveau de la main ou du poignet, si sollicités (sur-sollicitation des structures musculaires du poignet et notamment des muscles Extenseur du 2ème doigt et Extenseur commun des doigts), avec relais au niveau du coude, puis de l’épaule. Ceci par l’intermédiaire des chaines musculo-fasciales.
Ainsi, au niveau de l’avant-bras gauche, la pronation prolongée, avec manque d’appui sur le manche du violoncelle, des 4ème et 5ème doigts provoque un déséquilibre du rapport entre muscles épitrochléens et muscles épicondyliens. Ce déséquilibre entraine des dysfonctions somatiques du coude, puis du bras et enfin de l’épaule.
De même, on observe, tant par l’examen de la posture que par les tests, une antériorisation de la tête humérale gauche, associée à une élévation et une rotation interne. Ceci pourrait entrainer un conflit mécanique au niveau des différents passages du plexus brachial, ou une compression des bourses séreuse, à l’origine de pathologies de la coiffe des rotateurs, avec syndrome douloureux. Cela pourrait également favoriser des dysfonctions somatiques au niveau du coude se répercutant au poignet et à la main, par relais musculo-ligamentaires, fasciales.
Enfin, des tensions des aponévroses cervicales superficielles, moyennes, profondes, des aponévroses antérieures et postérieures du tronc, des fascias transversalis et endothoraciques peuvent être à l’origine de tensions, et donc de dysfonctions somatiques au niveau de l’ensemble des régions citées précédemment par l’intermédiaire des continuités fasciales.
4.1.8 Faut-il privilégier telle ou telle zone dans la recherche d’un schéma de dysfonctions somatiques type des violoncellistes ?


C’est l’ensemble de ces différents éléments qui entrent en compte dans l’établissement de dysfonctions somatiques. Ainsi, si nous avons repéré, grâce aux tests, telle ou telle zones comme étant plus importantes d’un point de vue clinique, nous vérifions que c’est une approche globale33 qu’il s’agit d’avoir.
De même notre travail ouvre aussi au propos de la prévention34. Elle n’est probablement pas encore suffisante : aujourd’hui, et nos entretiens en attestent, les médecins et professionnels de santé rencontrent les musiciens, soit très jeunes et encore peu sujets à ces douleurs –donc peu enclins à y porter attention-, ou lorsque déjà ces troubles sont installés. Il s’agit de rechercher en commun les bonnes pratiques cliniques.
.
4.2 Présentation des biais de l’étude :


- Au terme de l’expérience, nous devons en signaler les limites :
- le nombre insuffisant de personnes testées ne nous permet pas, d’un point de vue statistique, de mettre en évidence des dysfonctions somatiques types correspondant aux violoncellistes. Ce nombre insuffisant représente une réelle limite de notre étude.
- les violoncellistes ont été testés, sans tenir compte de l’âge, du sexe, du nombre d’années de pratique, de l’intensité de la pratique, de la présence ou non d’une douleur. La population des violoncellistes intègre des étudiants et des professionnels ayant des temps de travail différents, des nombres d‘années d’étude différents, des types de musique différents.
- la population témoin a été constituée par des étudiants en ostéopathie (CEESO). Si c’est un choix dicté par des soucis de disponibilité, et d’organisation, c’est aussi un possible facteur de biais. Cette population ne peut pas être assimilée à une population « neutre ».
- les deux populations testées ne sont pas identiques en terme « d’âge ». La médiane de l’âge des violoncellistes est de 24 ans, alors que celle de la population témoin est de 20 ans.
___________
41
CONCLUSION


L’objectif de cette étude était d’observer s’il était possible de définir des dysfonctions somatiques types dans la pratique du violoncelle. Et si elles différaient en fréquence de celles que l’on retrouve dans une population de non violoncellistes.
La lecture des articles et ouvrages sélectionnés, de même l’interview des pro

fessionnels de santé auditionnés, nous ont permis, dans un premier temps, de comprendre l’importance et la caractéristique des différentes pathologies chez les violoncellistes.
Dans un second temps, les tests pratiqués ont montré que ces derniers sont plus sujets que le reste de la population à certaines de ces dysfonctions. Elles sont localisées au niveau de points clés, comme le membre supérieur gauche, et sont à l’origine de douleurs souvent difficiles à gérer pour le musicien engagé dans le cours d’une carrière.
Au regard des résultats cliniques, nous avons pu émettre des hypothèses. L’observation des postures nous a fournie de précieux enseignements confrontés aux éléments cliniquement retrouvés : la relation entre membre supérieur gauche et le rachis cervical inférieur ou rachis thoracique ; entre le rachis cervical ou thoracique et le diaphragme thoracique. Enfin, la mise en évidence que la ceinture pelvienne est impliquée dans les dysfonctions repérées.
Toutefois, toute généralisation est à proscrire. Notre étude montre combien on doit tenir compte des critères personnels, de l’histoire et des antécédents de chaque violoncelliste : morphologie (âge, sexe corpulence), bras dominant, capacités de coordination motrice, compétences instrumentale, et même, caractéristiques de l’instrument : voilà qui intervient dans la posture adoptée, et donc dans l’apparition de compensations et de dysfonctions somatiques propres à un individu donné.
Voilà qui permet aussi d’expliquer pourquoi certains musiciens sont plus sujets à des douleurs que d’autres, présentant pourtant les mêmes obligations de travail.
Alors, faut-il insister : les pathologies des violoncellistes méritent une prise en charge globale et une approche ostéopathique se justifie pleinement. Elle s’inscrit tant en terme de prévention qu’en terme de prise en charge des conséquences mécaniques liées à la pratique du violoncelle.
D’ores et déjà des professionnels, comme les ostéopathes interviewés à ce sujet et des structures de formation musicale dont le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, en ont la préoccupation et la mettent en oeuvre. Pourtant, nous semble-t-il, il s’agit certainement d’aller plus loin encore.
Ainsi, notamment, il appartient à l’ostéopathe d’attirer l’attention de la population médicale sur la nécessité d’oeuvrer à une recherche de consensus, établi pour l’intérêt du violoncelliste.
Dans ce champ aussi, les ostéopathes ont quelque chose à apporter !
__________
43
ANNEXES
44
Annexe I : BIBLIOGRAPHIE
1.1 Références d’articles
1) Blum J. The musician's hand: aspects of music physiology and performing arts medicine. Handchirurgie, Mikrochirurgie, plastische Chirurgie : Organ der Deutschsprachigen Arbeitsgemeinschaft für Handchirurgie : Organ der Deutschsprachigen Arbeitsgemeinschaft für Mikrochirurgie der Peripheren Nerven und Gefässe : Organ der Vereinigung der Deutschen Plastischen Chirurgen.( Klinik und Poliklinik für Unfallchirurgie der Johannes-Gutenberg-Universität Mainz und Hochschule für Musik und Darstellende Kunst, Frankfurt am Main.). 2000 Sep;32(5):299-310
2) Blum J. Examination and interface with the musician. Hand clinics. (Department of Music Physiology, University of Music and Performing Arts, Frankfurt, Germany). 2003 May;19(2):223-30.
3) Brandfonbrener AG. Musculoskeletal problems of instrumental musicians. Hand Clinics (Rehabilitation Institute of Chicago, USA). 2003 May;19(2):231-9, v-vi.
4) Chamagne P. Functional dystonia in musicians: rehabilitation. Hand clinics (Centre de Rééducation du Musicien, Paris, France). 2003 May;19(2):309-16
5) Foxman I, Burgel BJ. Musician health and safety: Preventing playing-related musculoskeletal disorders. AAOHN journal : official journal of the American Association of Occupational Health Nurses. 2006 Jul;54(7):309-16.
6) Gambichler T, Boms S, Freitag M. Contact dermatitis and other skin conditions in instrumental musicians.BMC Dermatology (Dermatology Out-Patient Clinic, Oldchurch Hospital, London). 2004 Apr 16;4:3.
7) Hansen PA, Reed K.Common musculoskeletal problems in the performing artist. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):789-801.
8) Hoppmann RA. Instrumental musicians' hazards. Occupationnal Medicine (Piladelphia Pa). 2001 Oct-Dec;16(4):619-31, iv-v.
9) Jabusch HC, Zschucke D, Schmidt A, Schuele S, Altenmüller E. Focal dystonia in musicians: treatment strategies and long-term outcome in 144 patients. Movement disorders : official journal of the movement disorder Society. 2005 Dec;20(12):1623-6.
10) Joubrel I, Robineau S, Pétrilli S, Gallien P. Musculoskeletal disorders in instrumental musicians: epidemiological study. Annales de réadaptation et de
45
médecine physique : revue scientifique de la Société française de rééducation fonctionnelle, de réadaptation et de médicine physique. 2001 Mar;44(2):72-80
11) Lederman RJ. Neuromuscular and musculoskeletal problems in instrumental musicians. Muscle Nerve (Department of Neurology and Medical Center for Performing Artists, Cleveland Clinic Foundation). 2003 May;27(5):549-61
12) Liu S, Hayden GF. Maladies in musicians. Southern medical journal. (Department of Pediatrics, University of Virginia Health System, Charlottesville). 2002 Jul;95(7):727-34.
13) Nourissat G, Chamagne P, Dumontier C. Reasons why musicians consult hand surgeons. Revue de chirurgie orthopédique et réparatrice de l’appareil moteur. 2003 Oct;89(6):524-31
14) Palac JA, Grimshaw DN. Music education and performing arts medicine: the state of the alliance. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):877-91, viii
15) Prokop LL. Upper extremity orthotics in performing artists. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):843-52.
16) Robinson BS, Kincaid AE. Repetitive motion in perception of tactile sensation in the fingers of string players. Perceptual and motor skills. (Department of Physical Therapy, Southwest Missouri State University, USA). 2004 Dec;99(3 Pt 2):1171-83.
17) Shafer-Crane GA. Repetitive stress and strain injuries: preventive exercises for the musician. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America.2006 Nov;17(4):827-42.
18) Schuele S, Lederman RJ. Long-term outcome of focal dystonia in string instrumentalists. Movement disorders : official journal of the movement disorder Society. 2004 Jan;19(1):43-8
19) Shoup D. An osteopathic approach to performing arts medicine. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):853-64, viii
20) Siemon B, Borisch N. Problems of the musculoskeletal system in amateur orchestra musicians under special consideration of the hand and wrist. Handchirurgie, Mikrochirurgie, plastische Chirurgie : Organ der Deutschsprachigen Arbeitsgemeinschaft für Handchirurgie : Organ der Deutschsprachigen Arbeitsgemeinschaft für Mikrochirurgie der Peripheren Nerven und Gefässe : Organ der Vereinigung der Deutschen Plastischen Chirurgen. 2002 Mar;34(2):89-94.
21) Storm SA. Assessing the instrumentalist interface: modifications, ergonomics and maintenance of play. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):893-903.
46
22) Tubiana R, Chamagne P. Occupational arm ailments in musicians. Institut français de la main, Paris. Bull Acad Natl Med. 1993 Feb;177(2):203-12; discussion 212-6.
23) Tubiana.R. Pathologie professionnelle des musiciens.2002. Ed ELSEVIER
books.google.fr/books?isbn=2842992288
24) Warrington J. Hand therapy for the musician: instrument-focused rehabilitation. Hand clinics. (The Hand Clinic, London, Angleterre). 2003 May;19(2):287-301, vii.
25) Winspur I. Advances in objective assessment of hand function and outcome assessment of the musician's hand. Hand Clinics. (The Hand Clinic, London). 2003 Aug;19(3):483-93
26) Winspur I. Special operative considerations in musicians. Hand clinics (Hand Clinic, London, Angleterre). 2003 May;19(2):247-58, vi.
1.2 Références de sites
 www.maitriseorthop.com/corpusmaitri/orthopaedic/mo69_limb_disorders/index_vf.shtml
 http://www.institutdelamain.com
 http://www.geste-posture.fr/presentation.htm
47
Annexe II : LETTRE DE CONSENTEMENT
Monsieur,
Madame,
Etudiant en 5ème année d’ostéopathie au CEESO (Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie), je réalise un mémoire de fin d’études sur les relations entre la pratique intensive du violoncelle et l’émergence de dysfonctions ostéopathiques douloureuses, ou non, chez certains musiciens.
Ainsi l’objectif de ce mémoire est d’essayer de répondre aux questions suivantes : En quoi la pratique du violoncelle est-elle susceptible de générer des dysfonctions ostéopathiques ? Sont-elles spécifiques ? Peut-on repérer ce qui les favorise et à l’inverse, explorer ce qui peut les prévenir ?
Bien entendu, pour ce faire, j’ai particulièrement besoin du témoignage et de l’observation de violoncellistes, qu’ils soient professionnels ou en formation. J’interrogerai aussi des professionnels de santé impliqués auprès de ces musiciens (Kinésithérapeutes, Luthiers).
C’est pourquoi je me permets de vous solliciter afin que vous participiez à mon travail. Celui-ci se déroulera en deux phases : d’abord je vous présenterai un questionnaire ; ensuite il vous sera proposé une courte phase de tests ostéopathiques pratiqués d’une façon non invasive sur le site du CEESO (au pied du métro Carrefour Pleyel), ou à un endroit que nous déterminerons lors d’un contact téléphonique.
C’est le sens de la lettre de consentement ci-jointe dans laquelle la démarche vous est explicitée et que je vous serai particulièrement reconnaissant de lire favorablement et de signer à mon intention.
Permettez-moi de vous remercier très sincèrement. Bien entendu, si vous connaissez d’autres violoncellistes susceptibles de participer à mon étude, n’hésitez pas à me joindre également leurs coordonnées afin que je puisse de même les contacter.
XXXX
48
LETTRE DE CONSENTEMENT :
Consentement à une participation volontaire
à un travail de recherche.
PRESENTATION DU PROJET :
Etudiant en 5ème année d’ostéopathie au CEESO (Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie), je réalise un mémoire de fin d’études sur les relations entre la pratique intensive du violoncelle et l’émergence de dysfonctions ostéopathiques douloureuses chez certains musiciens.
Ainsi l’objectif de ce mémoire est d’essayer de répondre aux questions suivantes : En quoi la pratique du violoncelle est-elle susceptible de générer des dysfonctions ostéopathiques ? Sont-elles spécifiques? Peut-on repérer ce qui les favorise et à l’inverse, explorer ce qui peut les prévenir.
DESCRIPTION DU PROTOCOLE :
Je vous propose de participer à cette étude et je vous remercie d’étudier favorablement cette demande. Cette participation consistera à répondre à un questionnaire précis et à consacrer 30 minutes à un protocole de tests indolores et non invasifs. Le protocole ne sera pas suivi de traitement. Un praticien vous examinera le rachis, les membres supérieurs et inférieurs. Il notera sur une grille les dysfonctions ostéopathiques trouvées.
Les résultats du protocole de tests et de l’ensemble de l’étude pourront vous être communiqués, si vous le désirez, une fois l’étude terminée. Pour cela, indiquez votre adresse
e-mail sur le questionnaire.
Il existe cependant des critères d’exclusion pour éviter les biais statistiques. Ainsi, ont été retenus à ce titre :
- Un traitement ostéopathique au cours du dernier mois ;
- Traitement médical en cours concernant la pathologie liée à la pratique du violoncelle
CONSENTEMENT :
Si vous acceptez de participer à ce projet, (et que vous ne correspondez à aucun des critères d’exclusion), je vous remercie de signer cette lettre de consentement et de me la remettre. Je prendrai rapidement contact avec vous. La confidentialité sera assurée tout au long de cette étude. Les informations obtenues seront utilisées dans un but statistique, sans que vous puissiez être identifié de manière individuelle. La participation à cette étude est strictement volontaire et peut être interrompue à tout moment.
NOM :
PRENOM :
Coordonnées téléphoniques (pour prise de rendez-vous) :
Adresse e-mail (facultatif) :
DATE :
SIGNATURE :
49
Annexe III : FICHE INTERROGATOIRE DES VIOLONCELLISTES.
NOM :
PRENOM :
Date de l’entretien :
La confidentialité sera assurée tout au long de cette étude. Les informations obtenues seront utilisées dans un but statistique sans que vous puissiez être identifié de manière individuelle. La participation à cette étude est strictement volontaire et peut être interrompue à tout moment.
Tout d’abord, parlons …
1.- de votre pratique :
 A quel âge avez-vous commencé le violoncelle ?
 Combien de temps par jour avez-vous pratiqué le violoncelle ?
o entre 11ans et 18 ans.
o entre 18 et 40 ans.
o après 40 ans.
 Etes-vous droitier ou gaucher ?
2.- des douleurs éventuelles que vous avez pu rencontrer pendant votre carrière :
 Avez-vous déjà ressenti de douleurs liées à votre pratique instrumentale ?
Si oui :
o A quel âge ?
o Où étaient-elles localisées ?
o Quelle était la nature de la plainte :
o Depuis quand ?
50
o Comment : type ?
o facteur déclenchant ?
o facteur aggravant
o facteur diminuant ?
 Cette douleur a-t-elle des conséquences sur votre pratique ?
 Y-avait-il, à cette époque, une cause qui pouvait, selon vous, expliquer cette douleur ?
 Quel en a été le traitement ? :
o Rien (repos).
o Consultation d’un médecin
 quel diagnostic a été posé ?
 Par quel type de médecin (généraliste, rhumatologue, chirurgien…) ?
 Ce qui a été prescrit (traitement chirurgical, médical…)?
 Résultats ?
o Consultation d’un kinésithérapeute
3.-des antécédents de cette douleur :
 Avez-vous des antécédents familiaux, médicaux, traumatiques, chirurgicaux ?
_____________
51
Annexe IV: FICHIER SOAP:
S
A
R
T

0

1
ri
2

3
Crâne et face
Cervicales
Thoraciques T1-T4
Thoraciques T5-T9
Thoraciques T10-T12
Côtes
Lombaires
Sacrum Pelvis
Pelvis Iliaque
Abdomen
Membre supérieur D
52
Annexe V : FICHIER GRAPHPAD
Membre supérieur G
Membre inférieur D
Membre inférieur G
53
Exemple pour le rachis cervical inférieur :
Cervicales inférieures :
Cervicales
Violoncellistes
Non Violoncellistes
Pas de dysfonction
4
9
Dysfonction somatique présente
11
6
Cervicales inférieures
Fisher's exact test
P value
0,1394
P value summary
ns
One- or two-sided
Two-sided
Statistically significant? (alpha<0.05)
No
Data analyzed
Violoncellistes
Non Violoncellistes
Total
Pas de dysfonction
4
9
13
Dysfonction somatique présente
11
6
17
Total
15
15
30
54
Annexe VI : TABLEAUX DE RESULTATS
VI.1 Cervicales
Cervicales inférieures
0
5
10
15
Violoncellistes
Non Violoncellistes
Pas de Dysfonction somatique Dysfonction somatique
Nombre de patients
p=0,1394
- Il n’y a pas de différence statistiquement significative.
- En revanche, une sur-représentation des violoncellistes dans la population
présentant des dysfonctions somatiques à ce niveau apparait nettement.
- Cette zone semble donc particulièrement vulnérable chez les violoncellistes.
Violoncellistes Non violoncellistes
Pourcentage
Pas de Dysfonction
somatique 27 60
Dysfonction
somatique 73 40
- La population qui eut été nécessaire pour avoir une différence statistiquement
significative : 38 patients dans chaque catégorie.
55
VI.2 Thoraciques T1-T4
0
5
10
15
Violoncellistes
Non Violoncellistes
Pas de Dysfonction somatique Dysfonction somaique
Nombre de patients
p=0,1394
- Il n’y a pas de différence statistiquement significative.
- En revanche, une sur-représentation des violoncellistes dans la population
présentant des dysfonctions somatiques à ce niveau apparait nettement.
- Cette zone semble donc particulièrement vulnérable chez les violoncellistes.
Violoncellistes Non violoncellistes
Pourcentage
Pas de
Dysfonction
somatique 27 60
Dysfonction
somatique 73 40
- La population qui eut été nécessaire pour avoir une différence statistiquement
significative: 38 patients dans chaque population.
56
VI.3 Pelvis/Iliaque
0
5
10
15
Violoncellistes
Non Violoncellistes
Pas de Dysfonction somatique Dysfonction somatique
Nombre de patients
p=0,1394
- Il n’y a pas de différence statistiquement significative.
- En revanche, une sur-représentation des violoncellistes dans la population
présentant des dysfonctions somatiques à ce niveau apparait nettement.
- Cette zone semble donc particulièrement vulnérable chez les violoncellistes.
Violoncellistes Non violoncellistes
Pourcentage
Pas de
dysfonction
somatique 27 60
Dysfonction
somatique 73 40
La population qui eut été nécessaire pour avoir une différence statistiquement
significative : 38 patients dans chaque catégorie.
57
VI.4 Diaphragme thoracique
0
5
10
15
Violoncelistes
Non violoncellistes
Pas de Dysfonction somatique Dysfonction somatique
Nombre de patients
p=0,1394
- Il n’y a pas de différence statistiquement significative.
- En revanche, une sur-représentation des violoncellistes dans la population
souffrant de dysfonctionnement somatique à ce niveau apparait nettement.
- Cette zone semble donc particulièrement vulnérable chez les violoncellistes.
Violoncellistes Non violoncellistes
Pourcentage
Pas de
Dysfonction
somatique 27 60
Dysfonction
somatique 73 40
- La population qui eut été nécessaire pour avoir une différence statistiquement
significative : 38 patients dans chaque population
58
VI.5 Membre supérieur gauche
0
5
10
15
Violoncellistes
Non Violoncellistes
Pas de Dysfonction somatique Dysfonction somatique
Nombre de patients
p=0,0604
- Il n’y a pas de différence statistiquement significative.
- En revanche, une sur-représentation des violoncellistes dans la population
souffrant de dysfonctionnement somatique à ce niveau apparait nettement.
- Cette zone semble donc particulièrement vulnérable chez les violoncellistes.
Violoncellistes
Non
violoncellistes
Pourcentage
Pas de
Dysfonction
somatique 20 60
Dysfonction
somatique 80 40
La population qui eut été nécessaire pour avoir une différence statistiquement
significative : 19 patients dans chaque population.
______________
59
Résumé :
Titre : Prévalence des dysfonctions somatiques chez les violoncellistes
Introduction : De nombreux violoncellistes présentent des pathologies liées à leur pratique. Elles peuvent avoir un impact sur leurs carrières. Dans la littérature scientifique, dont l’ostéopathie paraît absente, on s’aperçoit que des professionnels de santé se sont spécialisés dans leur prise en charge et ont établi des protocoles de traitement.
Objectifs : Répondre à la question suivante : est-il possible de définir des dysfonctions somatiques type dans la pratique du violoncelle ?
Matériel et Méthodes : deux populations (violoncellistes et non violoncellistes) de 15 sujets chacune ont été comparées. Ils ont entre 18 et 45 ans pour le premier groupe et entre 18 et 30 pour le second, avec une médiane de 25 ans pour les deux groupes. L’expérience comporte trois étapes : un interrogatoire succinct, une phase d’observation et une de tests (articulaires, viscéraux et crâniens). Il s’agit de rechercher la présence de dysfonctions somatiques, de les regrouper en fonction de leur sévérité (modèle « SOAP » de l’« Academy of Osteopathy ») et de les analyser statistiquement.
Résultats : il n’existe pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes, mais des différences cliniques apparaissent pour le rachis cervical inférieur, le rachis thoracique supérieur, le membre supérieur gauche, le diaphragme thoracique et la région Pelvis/Iliaque.
Discussion-conclusion : l’ostéopathie semble avoir une place dans la prise en charge des violoncellistes, même si d’autres études seraient nécessaires pour confirmer ces différences de manière statistique.
Mots clés: pathologie chez les musiciens, osteopathic and musician, hand therapy for the musician
Abstract:
Title: Prevalence of violoncellists ‘somatic dysfunctions
Introduction: Many violoncellists present pathologies related to their practice, which can have an impact on their careers. Scientific literature on this topic, in which osteopathy appears absent, highlights that a number of health professionals have specialized in addressing these pathologies and created protocols of treatment.
Objectives: Answer to the following question: is it possible to define standard somatic dysfunctions related to cello practice?
Main outcome measures: two populations (violoncellists and not violoncellists) were compared, which were each composed of 15 individuals. Individuals in the first group were between 18 and 45 years old and between 18 and 30 years old in the second group. Median age was 25 years old for both groups. The experiment comprised three stages: a brief interrogation, a phase of observation and one of tests (articular, visceral and cranial). The purpose was to identify the existence of somatic dysfunctions, characterize dysfunctions according to their severity (model “SOAP” of the “Academy off Osteopathy”) and analyze them statistically.
Results: there is no statistically significant difference between the two groups, but there is a clinical difference as regards the lower cervical rachis, the higher thoracic rachis, the left upper limb, the thoracic diaphragm and the Pelvis/Iliaque area.
Discussion-conclusion: osteopathy could play a role in addressing typical pathologies of the violoncellists, although complementary studies are necessary to confirm differences identified between violoncellists and non-violoncellists in a statistically significant manner.
60
Key words: pathology in musicians, osteopathy and musician, hand therapy for the musician

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 10:09

Consultation réalisée au sein du Cabinet Paramédical 5 Bd du Roi René, 49100, Angers.


M. V., 25 ans, tubiste,  présente depuis plusieurs mois des douleurs costales droites lancinantes, d’apparition progressive sans réel rapport avec une augmentation de la pratique instrumentale.

 

Lors de la première consultation un bilan clinique ostéopathique est réalisé. Il en ressort plusieurs éléments. Il existe des diminutions de la mobilité des 5ème, 6ème et 7ème côte droites, des vertèbres dorsales associées, ainsi qu’une inflammation des muscles intercostaux en regard. On retrouve une perte de mobilité de la partie inférieure du thorax droit avec tension majorée du diaphragme. Enfin il y a une hypertonie des muscles scalènes droits et du trapèze droit.

 

Lors de cette séance, un travail est réalisé afin de retrouver une bonne mobilité du thorax au niveau des côtes, des vertèbres dorsales ainsi qu’au niveau de la partie basse du thorax droit. L’objectif étant de diminuer les contractions musculaires compensatrices des muscles intercostaux et scalènes droits.

 

Explication du cas :

 

On remarque chez ce patient que les pertes de mobilité au niveau du thorax ont entrainé un déséquilibre au niveau du muscle diaphragme (muscle respirateur principal). Cette tension majorée à eu pour conséquence la mise en jeu des muscles respirateurs accessoires que sont les muscles intercostaux et les muscles scalènes, avec une inflammation de ces mêmes muscles à l’origine de douleurs chroniques.

 

Ainsi une première séance a été effectuée afin de permettre une utilisation physiologique des muscles respirateurs lors du jeu instrumental.

 

Lors de la seconde séance un travail à été réalisé pour trouver une bonne posture assise, fondement de la respiration physiologique.

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 11:36

Consultation réalisée au sein du Cabinet Paramédical 5 Bd du Roi René, 49100, Angers.


M. T., 22 ans, flûtiste,  présente depuis une semaine des sensations de gêne au niveau des 4è et 5è doigts de la main droite. Celles-ci se manifestent toujours sur les mêmes passages d’une partition et ne sont pas ressenties dans la vie courante. Il n’y a pas de douleur ni au niveau de la main et du poignet ni au niveau du membre supérieur droit dans son ensemble. Le même épisode s’est produit 2 mois auparavant et était apparu dans un épisode de stress et de travail intense. Il est à noter que la pratique prend des proportions très importante avec environ 6 à 8 h d’instrument par tranche d’une heure trente sans pause. Et cela depuis environ un an. Lors de cette réapparition de gêne il n’y a pas de facteur déclenchant clair.

 

 Lors de la première consultation un bilan clinique ostéopathique est réalisé. Il en ressort plusieurs éléments. Il existe des tensions musculaires au niveau des muscles situés entre les 4è et 5è doigts à droite. On retrouve une diminution de la mobilité du poignet notamment en regard des 4è et 5è doigts droits. Il existe un manque de mobilité au niveau de la 1ère côte droite et des éléments musculo-ligamentaires et fascial en regard de la clavicule. Cela entraine une diminution du drainage veino-lymphatique du membre supérieur droit.

 

Un bilan postural est également effectué. Il en ressort que le jeu instrumental dans son ensemble est réalisé en force avec de grosses tensions dans les épaules et le bas de la nuque.

 

Lors de cette séance, un travail est réalisé afin de permettre un drainage correct du membre supérieur droit. Ainsi celui-ci est axé sur la mobilisation de la 1ère côte droite, la diminution de tension des éléments situés en regard de la clavicule droite. Des conseils d’étirement et d’application de froid sont donnés pour diminuer l’inflammation.  Enfin un nouveau traitement est testé et utilisé pour favoriser la diminution de tension et le drainage au niveau des éléments fasciaux et musculaires : le K-Tape. (Voir article sur le K-Tape)

 

Explication du cas :

 

On remarque chez ce patient que le jeu en force et pendant de longues périodes sans repos est probablement le facteur majeur dans l’apparition des problèmes. Ce type de jeu a provoqué au fur et à mesure une diminution du drainage veino-lymphatique eu membre supérieur à l’origine de désordre dans les commandes motrices et d’apparition de contractions involontaires et de gênes.

 

Ainsi une première séance a été effectuée afin de permettre un meilleur drainage du membre supérieur droit et de diminuer les tensions musculaires retrouvées. Il y a eu pose de K-Tape au niveau des muscles épitrochléens droits et des muscles inter-osseux (main droite) et de Cross-Tape au niveau du poignet et de la main droite.

 

Lors de la seconde séance un travail est réalisé au niveau du diaphragme pour améliorer la fonction de drainage.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:04

Consultation réalisée au sein du Cabinet Paramédical 5 Bd du Roi René, 49100, Angers.


M. T., 21 ans, violoncelliste,  présente depuis trois semaines une douleur au niveau de la base du pouce gauche et au niveau du coude gauche. Celle-ci est apparue progressivement à partir de la rentrée suite à un changement de violoncelle avec un manche plus large entrainant une position décalée du pouce lors de la 4è position. Cela s’accompagne de douleurs au niveau du coude. Les douleurs deviennent de plus en plus importantes.

 

 Lors de la première consultation un bilan clinique ostéopathique est réalisé. Il en ressort plusieurs éléments. Il existe une diminution du mouvement de l’articulation entre le pouce et le poignet gauche. On retrouve une tension majorée des muscles au niveau de la base du pouce. Mais les contractions musculaires et manque de mobilité sont surtout présents à droite au niveau de la 1ère côte, de la clavicule et des muscles s’y attachant. Cela entraine une sursollicitation des éléments à gauche avec un étirement trop importants des structures musculaires, à l’origine des inflammations de celles-ci.

 

Un bilan postural est également effectué. Il en ressort que le pouce prend une mauvaise position lors de la 4è position et que celle-ci implique des tensions musculaires majorées au niveau du pouce avec des répercussions au niveau des muscles de l’avant-bras.

 

 Lors de cette séance, un travail est réalisé afin de diminuer les compressions présentes au niveau de la base du pouce et du poignet. Celui est accompagné d’un travail au niveau des de la partie haute du thorax droit (1èrecôte, clavicule, vertèbres dorsales supérieures) et de conseils d’étirement et d’application de froid pour diminuer l’inflammation. 


Explication du cas :

 

On remarque chez cette patiente que la posture à l’instrument joue un rôle fondamental. En effet le changement de positionnement du pouce engendre un étirement majoré des structures musculaires. De plus le changement d’instrument à entrainé un déséquilibre dans l’assise à l’origine de compensations au niveau des épaules et surtout de l’épaule droite.

 

L’ensemble de ces éléments ont provoqué, à long terme, une inflammation des structures musculo-tendineuses au niveau du coude et du pouce gauche.

 

Ainsi une première séance a été effectuée afin de redonner une mobilité au niveau de l’épaule droite, du thorax et du membre supérieur gauche.

 

Lors de la seconde séance un travail est réalisé au niveau du bassin et des vertèbres lombaires afin de permettre d’avoir une adaptation correcte de la position assise.

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 16:47

Prise en charge du nourrisson à l'âge adulte

 

Prise en charge des sportifs

 

Prise en charge des musiciens :

 

De nombreux musiciens présentent au cours de leur carrière des douleurs voire même des pathologies liées à leur pratique instrumentale, les obligeant parfois à interrompre celle-ci.

Au cours d’un travail de fin d’étude, nous avons tenté de chercher les facteurs de risque concernant l’apparition de ces douleurs ou de ces pathologies et de les comprendre afin d’émettre des hypothèses de prévention et de traitement.

Il est donc nécessaire d’analyser les facteurs de risque. Ceux-ci sont de deux natures :

- Individuels : liés au sexe, à l’âge, à la morphologie, aux antécédents de chaque individu, à l’hygiène de vie (stress, …)

- Liés à la pratique de l’instrument et donc au type d’instrument, à la posture, au niveau d’exercice professionnel, et au type de musique joué.

Ainsi, il n’existe pas de réel lien entre le nombre d’heure de pratique et l’apparition de douleur mais plutôt entre la position, la gestuelle, le stress et la douleur.

Les douleurs liées à une mauvaise gestuelle apparaissent la plupart du temps le soir après une journée de travail et disparaissent quasiment au cours de l’activité musicale. La douleur n’étant pas présente pendant l’activité, le musicien continue de jouer, ce qui aggrave progressivement la pathologie.

Les premières douleurs sont donc souvent ignorées et la consultation est retardée par rapport à la survenue des troubles. Ce « déni » amène progressivement à la constitution de pathologies de plus en plus gênantes, voire graves, pour la carrière du musicien.

Les positions prolongées inadéquates vont provoquer des restrictions de mobilités au niveau articulaire, musculaire, digestif et vont être à l’origine de la mise en place de compensations à distance, et de douleurs.

L’ostéopathe va, dans un premier temps, réaliser un interrogatoire précis et des tests palpatoires au niveau des articulations, des muscles et des organes thoraciques et abdominaux. Puis, dans un deuxième temps, il va analyser la posture du musicien en la corroborant avec les tests pratiqués au préalable.

L’ensemble de ces données vont permettre à l’ostéopathe de mettre en place un protocole de traitement (afin de restaurer la mobilité et la bonne tension des structures), et des mesures préventives intégrant l’ensemble des facteurs influençant l’apparition des symptômes.

Ces dernières doivent être préconisées, individualisées, pour chaque pathologie. Au delà des musiciens eux-mêmes, elles doivent aussi s’adresser aux familles (pour les plus jeunes) comme aux formateurs en charge de leurs années d’apprentissage[1].

 


[1] - Hansen PA, Reed K.Common musculoskeletal problems in the performing artist. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):789-801.

   - Palac JA, Grimshaw DN. Music education and performing arts medicine: the state of the alliance. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):877-91, viii

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 10:11

 

Certains élèves présentent des déséquilibres de la posture, des tensions musculaires, des manques de souplesse, ou une hyperlaxité pouvant être source de douleurs ou représenter un frein dans la préparation à un concours ou à un examen.

 

Ainsi l’ensemble de ces éléments représente un frein pour la préparation à un concours ou à un examen.

 

Il est alors important de faire prendre conscience à l’étudiant qu’il est nécessaire de mettre en place une approche préventive afin de ne pas arriver à une situation nécessitant l’arrêt de sa pratique en cours d’année.

 

Cet accompagnement individuel doit permettre de prendre en compte les facteurs individuels, instrumentaux, les attentes de l’élèves quant à ses ressentis. Et il doit se faire avec la collaboration du professeur qui reste le principal « interlocuteur directeur » de l’élève.

 

Ce projet est destiné aux étudiants étant amenés à réaliser une carrière professionnel dans le monde de la musique et notamment à ceux ayant décidé de passer le Conservatoire National Supérieur de Musique ou unPôle Supérieur pendant l’année 2012-2013. Il est mis en place dans le cadre des études musiciales suivies par les étudiants, et réservé strictement aux étudiants en DEM, COP et Pôle Supérieur.

 

La notion de prévention est donc essentielle et ne doit pas être un élément de dernier moment, « au cas où ».

 

Et c’est dans ce sens que l’Ostéopathie prend toute sa place !
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Présentation

  • : Prise en charge des douleurs chez les musiciens par l'Ostéopathie.
  • : Intérêt de la prise en charge ostéopathique des douleurs chez les musiciens.
  • Contact

Profil

  • osteopathie-musique.over-blog.com
  • Thibault Espérandieu
Ostéopathe D.O-MROF

5 Boulevard du Roi René, 49100, Angers
06 09 38 72 69.

Et violoncelliste amateur.

mail : osteopathie-boulogne@googlegroups.com
  • Thibault Espérandieu Ostéopathe D.O-MROF 5 Boulevard du Roi René, 49100, Angers 06 09 38 72 69. Et violoncelliste amateur. mail : osteopathie-boulogne@googlegroups.com

L'Ostéopathie au service des musiciens

 

Ce Blog à été mis en place afin de souligner l'importance de la prise en charge des douleurs chez les musiciens ainsi que leur prévention.

 

Trop souvent l'aspect "sportif" des musicien est oublié au profit bien évident de l'aspect "artistique". Mais pour que le musicien puisse avoir une carrière longue, il doit prendre en compte toutes les petites douleurs ressenties et doit mettre en place dès les premiers instants une prévention adaptée à sa pratique.

 

Ici, vous trouverez des motifs de consultation fréquents chez différents musiciens (à cordes, à vent, et chanteurs) et les solutions qui peuvent être apportées.

 

Il s'agit bien entendu de séances individuelles réalisées par un ostéopathe professionnel et la lecture de ce blog ne peut servir de diagnostic quant à d'éventuelles douleurs.

 

N'hésitez pas à consulter un praticien spécialisé dans la prise en charge des musiciens (ostéopathes, kinésithérapeutes, médecin...)

 

N'hésitez pas à me contacter directement si vous avez une question.

 

Bonne lecture !

 

Thibault Espérandieu Ostéopathe.

 

 

 

 

De nombreux musiciens présentent au cours de leur carrière des douleurs voire même des pathologies liées à leur pratique instrumentale, les obligeant parfois à interrompre celle-ci.


Au cours d’un travail de fin d’étude, nous avons tenté de chercher les facteurs de risque concernant l’apparition de ces douleurs ou de ces pathologies et de les comprendre afin d’émettre des hypothèses de prévention et de traitement.


Il est donc nécessaire d’analyser les facteurs de risque. Ceux-ci sont de deux natures :


- Individuels : liés au sexe, à l’âge, à la morphologie, aux antécédents de chaque individu, à l’hygiène de vie (stress, …)

- Liés à la pratique de l’instrument et donc au type d’instrument, à la posture, au niveau d’exercice professionnel, et au type de musique joué.

Ainsi, il n’existe pas de réel lien entre le nombre d’heure de pratique et l’apparition de douleur mais plutôt entre la position, la gestuelle, le stress et la douleur.


Les douleurs liées à une mauvaise gestuelle apparaissent la plupart du temps le soir après une journée de travail et disparaissent quasiment au cours de l’activité musicale. La douleur n’étant pas présente pendant l’activité, le musicien continue de jouer, ce qui aggrave progressivement la pathologie.


Les premières douleurs sont donc souvent ignorées et la consultation est retardée par rapport à la survenue des troubles. Ce « déni » amène progressivement à la constitution de pathologies de plus en plus gênantes, voire graves, pour la carrière du musicien.


Les positions prolongées inadéquates vont provoquer des restrictions de mobilités au niveau articulaire, musculaire, digestif et vont être à l’origine de la mise en place de compensations à distance, et de douleurs.


L’ostéopathe va, dans un premier temps, réaliser un interrogatoire précis et des tests palpatoires au niveau des articulations, des muscles et des organes thoraciques et abdominaux. Puis, dans un deuxième temps, il va analyser la posture du musicien en la corroborant avec les tests pratiqués au préalable.


L’ensemble de ces données vont permettre à l’ostéopathe de mettre en place un protocole de traitement (afin de restaurer la mobilité et la bonne tension des structures), et des mesures préventives intégrant l’ensemble des facteurs influençant l’apparition des symptômes.

Ces dernières doivent être préconisées, individualisées, pour chaque pathologie. Au delà des musiciens eux-mêmes, elles doivent aussi s’adresser aux familles (pour les plus jeunes) comme aux formateurs en charge de leurs années d’apprentissage[1].



[1] - Hansen PA, Reed K.Common musculoskeletal problems in the performing artist. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):789-801.

   - Palac JA, Grimshaw DN. Music education and performing arts medicine: the state of the alliance. Physical medicine and rehabilitation clinics of North America. 2006 Nov;17(4):877-91, viii

               

Recherche

Ostéopathie lors de Musicalta 2015

Je serai présent lors du Stage de Musicalta 2015 afin de réaliser un travail avec les étudiants lors de ce stage.

 

 

 

De même, les étudiants pourront bénéficier de séances d'ostéopathie en prenant l'Option Ostéopathie

Ouverture d'un Cabinet d'Ostéopathie à Angers

Thibault Espérandieu Ostéopathe :

 

Depuis le 5 novembre 2012 je dispose également d'un Cabinet d'Ostéopathie à Angers, notamment pour le travail avec les musiciens de cette ville.

Il se situe au 5 Boulevard du Roi René, 49100, Angers. (A côté du château)

 

02.41.77.18.86

 

06.09.38.72.69


Consultations d’Ostéopathie au C.R.R de Boulogne Billancourt

Cet accompagnement individuel doit permettre de prendre en compte les facteurs individuels, instrumentaux, les attentes de l’élèves quant à ses ressentis. Et il doit se faire avec la collaboration du professeur qui reste le principal « interlocuteur directeur » de l’élève.

 

Ce projet est destiné aux étudiants étant amenés à réaliser une carrière professionnel dans le monde de la musique et notamment à ceux ayant décidé de passer le Conservatoire National Supérieur de Musique ou un Pôle Supérieur.

Remerciements

Je voudrais remercier les personnes qui m'ont permis de mettre en place ce blog.

Tout d'abord, merci à Mr Chamagne et Mme Campion qui m'ont donné leur point de vue sur la prise en charge kinésithérapeutique des musiciens.

Merci également aux élèves des classes du CNR de Boulogne-Billancourt de Mr Gagnepain (violoncelle) et de Mme Lequien (alto), et à la classe de violoncelle du CNSM de Paris de Mr Pernoo.

Merci aux violoncellistes de l'Orchestre National de France pour leur apport quant à la pratqiue en orchestre.

Merci à Mr et MMe Chiapparin qui m'ont donné l'envie de partager ce blog, et à Mr Oriano, président de l'association le violoncelle.com qui m'a permis de publier un article dans sa revue trimestrielle.

Enfin, merci à Anne-cécile et Olivier Garban pour leurs conseils et leur enthousiasme.

Motifs de consultation :

Il existe plusieurs motifs de consultation :

- Les pathologies musculo-tendineuses : c'est le Syndrôme de Surmenage dans lequel la durée de répétition comme la qualité du mouvement entrent en compte. La répétition de contractions musculaires, même prolongée, est bien supportée si elle se fait dans de bonnes conditions physiologiques. C'est l'inverse s'il existe des attitudes vicieuses. Ce syndrôme se manifeste par des douleurs dont le siège peut varier : cou (cervicalgie, torticolis), Membre supérieur (tendinite au niveau du coude...)...Une analyse du mouvement permettant d'améliorer geste et posture doit être associée à un bilan clinique ostéopathique.


- Les pathologies articulaires : liées à une laxité ligamentaire. La laxité constitue un désavantage car elle nécessite un effort supplémentaire pour stabiliser l'articulation. Elle peut engendrer un Syndrôme de Surmenage.


- Les lésions des nerfs périphériques : ce sont des compressions ou des étirements de nerfs essentiellement liés à des sursollicitations musculaires ou à des maintiens de positions prolongées. Cela entraine une irritation du nerf, et des douleurs associées à des picotements voire une sensation de légère perte de force.


- Les dystonie de fonction : c'est l'apparition de contractions musculaires et de mouvements involontaires qui n'apparaissent qu'à l'occasion d'un acte particulier bien déterminé. Elles s'installent progressivement et les troubles disparaissent souvent lors du repos. Les efforts fournis pour tenter de contrôler la situation augmentent le phénomène.


- Troubles ORL : Acouphènes, voix cassée.


- Stress et trac.


Il peut exister d'autres types de manifestations. Pour toutes questions, n'hésitez pas à me contacter par mail :  osteopathie-boulogne@googlegroups.com